Editorial politique: Les frères musulmans en Tunisie célèbrent leur 40e anniversaire: La danse du coq égorgé !!

Les frères musulmans en Tunisie, à travers le mouvement Ennahdha, célèbrent le 40ème anniversaire de la fondation du groupe dans des circonstances qui ressemblent à d’émouvantes processions de deuil, des célébrations similaires à la danse d’un coq égorgé.
Le paradoxe est que la quarantaine, avec ses significations de maturité pour les individus et pour les partis, est vécue par Ennahdha à l’envers, étant donné que le mouvement est presque cliniquement mort dans ses structures, au niveau de la direction et dans sa relation avec son environnement local et international.
Il est évident que la corde se resserre autour d’Ennahdha et le parti qui se classe premier en Tunisie selon les chiffres est en fait loin de la réforme et ne répond guerre aux attentes des Tunisiens, qui sont pleinement convaincus que les nahdhaouis sont le symbole de corruption financière et morale en inondant le pays de dettes et en le transformant en un Etat presque mendiant.
Ennahdha est également le parti qui a brûlé tous ceux qui s’y sont alliés, et voilà son tour d’être brûlé à l’occasion du 40e anniversaire: La magie se retourne contre le magicien.
Les indications confirment aujourd’hui sans doute que les jours des frères musulmans en Tunisie sont comptés, ce qui explique la récente vague de démissions: tout le monde veut sauter du bateau avant qu’il ne coule.
D’autre part, ce que le président Kais Saïd est en train de faire pour tarir leurs sources, accélérera inévitablement leur disparition.
La bataille décisive est dans l’intérêt du président, des partis et des organisations patriotiques tunisiennes
Le 40e anniversaire du mouvement Ennahdha en Tunisie est une défaite que certains dirigeants tentent d’éviter en tendant la main au président pour négocier la possibilité de sacrifier le Premier ministre qu’ils soutiennent.
Tout le monde sait que les nahdhaouis maîtrisaient la stratégie de se plier sous le vent et la prosternation politique afin de rester au pouvoir car leurs dossiers sont très lourds et le peuple tunisien ne leur pardonnera jamais la famine et la pauvreté en échange de leur arrogance et de leur richesse scandaleuse, qui n’est plus cachée à personne.
Ecrit par Nizar Jlidi : Ecrivain et analyste politique