L'Edito

NIEAR.JLIDI écrit/ 18 novembre : Trump face au dilemme saoudien

 

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Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en début d’année avait laissé croire que l’Arabie saoudite se remettrait docilement dans le sillage américain. Quelques mois plus tard, c’est l’inverse : Mohammed ben Salmane avance ses conditions, diversifie ses appuis et impose un nouveau cadre à Washington. À deux semaines d’une visite cruciale du dirigeant saoudien aux Etats-Unis, le rapport de force a basculé.

Au printemps, beaucoup à Washington pensaient rejouer la scène de 2017 : un président américain reçu avec faste à Riyad, des contrats d’armement annoncés en cascade, et une alliance pétro-sécuritaire reconfigurée au gré des priorités américaines. L’accueil de Donald Trump, en mai, avait tout d’un remake. Sauf que cette fois, Mohammed ben Salmane (MBS) ne jouait plus le même rôle.

L’épisode — inattendu — d’Ahmed al-Charaa, présenté face au président américain comme l’interlocuteur syrien du moment, a constitué un premier signal : l’Arabie saoudite n’alignerait plus sa diplomatie sur les priorités américaines. En poussant Washington à regarder Damas autrement, Riyad a imposé sa propre lecture régionale. Dans la foulée, MBS a annoncé des engagements économiques massifs aux Etats-Unis et validé un cadre de coopération militaire évalué à plus de cent milliards de dollars. Sur le papier, tout y était. Dans les faits, ces promesses ont surtout servi à marquer que Riyad ne négocie plus en position basse.

Depuis, les indices se sont accumulés. Renforcement stratégique avec le Pakistan, signaux d’autonomie vis-à-vis d’Israël, jeu équilibré au sein de l’OPEP+, usage méticuleux du pétrole comme instrument de négociation : l’Arabie saoudite met en place ses cartes de négociation. Elle teste, conditionne, propose. Et pousse, pas à pas, Washington à accepter une alliance redéfinie — sous contrainte saoudienne.La visite de MBS à Washington le 18 novembre en sera le révélateur.

Trump dans le piège de MBS

 

Lorsque Donald Trump atterrit à Riyad en mai, ses conseillers imaginent retrouver un terrain familier : le souvenir du premier mandat, marqué par une convergence sans complexité apparente, nourrit l’illusion d’un retour à une relation asymétrique. L’accueil royal a conforté cette impression. Mais très vite, les signaux ont indiqué que le centre de gravité avait changé.

Le moment clé survient lorsqu’Ahmed al-Charaa, figure syrienne controversée, est placé face au président américain. La scène vaut message. Pour Riyad, il s’agissait d’imposer un fait diplomatique : Washington devait accepter de traiter un dossier syrien devenu, de facto, un terrain où l’Arabie saoudite teste sa capacité à fixer l’agenda. Officiellement, rien n’a été acté. Politiquement, la séquence a sonné comme une reconnaissance implicite de l’influence saoudienne. Aux Etats-Unis, des responsables ont admis, sous couvert d’anonymat, que ce tête-à-tête avait embarrassé la délégation américaine.

Dans le même temps, Riyad annonçait deux engagements spectaculaires. D’abord, un cadre de coopération militaire évalué à près de 142 milliards de dollars. Ensuite, une promesse d’investissements saoudiens pouvant atteindre 600 milliards de dollars dans l’économie américaine. Ces chiffres ont circulé largement, relayés comme preuves d’un alignement renouvelé. En réalité, ils ont servi d’amplificateurs politiques plus que de contrats formels. La logique saoudienne était différente : montrer que l’investissement n’est pas une faveur, mais un levier.

L’effet cumulatif a pris Washington à rebours. Ce que Trump avait interprété comme un retour à la dynamique de 2017 était, en fait, la première démonstration de force d’un partenaire devenu autonome. L’Arabie saoudite n’entendait plus demander, mais conditionner. La séquence de mai a fonctionné comme un avertissement diplomatique : la nouvelle alliance ne reposerait pas sur le réflexe hiérarchique, mais sur une négociation permanente.

Depuis, c’est cette logique qui structure le tête-à-tête entre Trump et ben Salmane.

 

Passage à l’offensive : les arguments de l’Arabie saoudite

 

Lorsque l’euphorie de mai s’est dissipée, l’Arabie saoudite a avancé méthodiquement ses pions. Le royaume a montré qu’il ne comptait plus se contenter d’un rôle de partenaire docile, mais qu’il avait désormais les moyens d’imposer un cadre. Rien de spectaculaire : plutôt une série de gestes calibrés, chacun adressé à Washington.

Le premier s’est joué sur le terrain énergétique. Riyad a laissé entendre qu’il pourrait réduire ses prix officiels à destination de l’Asie, au moment même où la Russie appelait l’OPEP+ à assouplir sa position. L’absence de résistance saoudienne a été notée. Pour Washington, la leçon est claire : la politique pétrolière du royaume n’est plus un rouage automatique de la stratégie américaine, mais un instrument négociable. L’ajustement du baril devient une phrase diplomatique à part entière, capable d’aider ou de gêner, selon le contexte.

Le second mouvement a pris une allure sécuritaire, via le pacte conclu avec le Pakistan à la mi-septembre. Cet accord prévoit une coopération renforcée en cas d’attaque contre l’un des deux pays. Il crée surtout un espace de manœuvre inédit : Riyad s’offre un partenaire militaire profondément interfacé avec la Chine, sans formaliser de rapprochement avec Pékin. Selon plusieurs analystes au Pakistan, ce traité pose « un pont discret » reliant Golfe et Asie, suffisamment crédible pour rééquilibrer la pression américaine. L’Arabie saoudite dispose désormais d’un second pilier de sécurité, hors cadre occidental.

Le troisième levier concerne les armements. Les contrats massifs annoncés au printemps — près de 142 milliards de dollars — auraient autrefois symbolisé une fidélité sans conditions. Aujourd’hui, ils servent de variable tactique. Le royaume achète, mais laisse ouverte la question du calendrier, voire de l’exécution. Cela permet de rappeler que le flux n’est garanti qu’à la condition d’obtenir, en retour, des engagements politiques précis. Washington peut comptabiliser ces montants ; Riyad, lui, décide quand ils se matérialisent.

Enfin, la question des investissements saoudiens aux Etats-Unis — près de 600 milliards évoqués — illustre le même déplacement. Présentées comme une preuve d’engagement économique, ces annonces fonctionnent aussi comme une mise en tension. Elles offrent à Trump une victoire symbolique, mais rappellent que cet argent peut, si nécessaire, se déployer ailleurs (en Chine ?). C’est un message subtil : l’Arabie saoudite ne verse plus des milliards pour préserver une relation, elle négocie une relation pour décider où iront les milliards.

En combinant pétrole, sécurité, armement et capitaux, Riyad ne cherche pas la rupture. Il organise un nouveau cadre, où les Etats-Unis doivent parler d’égal à égal. L’alliance n’est pas menacée ; elle cesse simplement d’être acquise.

 

Washington sous pression : le test du 18 novembre

 

À mesure que l’automne avance, la Maison-Blanche n’a plus la maîtrise du tempo. La prochaine rencontre entre Donald Trump et Mohammed ben Salmane, prévue le 18 novembre à Washington, s’annonce moins comme une célébration que comme une épreuve. L’hospitalité saoudienne de mai avait laissé croire à un retour au « deal-making » simple : accolades, contrats, photo-ops. Riyad a depuis démontré qu’il n’était plus ce partenaire prévisible.

Autour de Trump, plusieurs dossiers s’empilent et se croisent. Le premier concerne le Qatar. Le mois dernier, les Etats-Unis ont accordé à Doha une forme de garantie sécuritaire, destinée à stabiliser le Golfe après l’assaut israélien sur la capitale qatarie. Riyad veut désormais un engagement équivalent, mais sans condition formelle vis-à-vis d’Israël. C’est toute la portée du message : l’Arabie saoudite ne refuse pas de discuter avec Tel-Aviv, mais elle refuse d’en faire un préalable contractuel. La nuance est lourde de conséquences car elle remet en cause l’architecture imaginée par Trump lors de son premier mandat : normalisation des états arabes, compression du dossier palestinien, coopération sécuritaire alignée.

S’ajoute l’équation énergétique. La menace d’une baisse des prix pour l’Asie, en pleine pression russe sur l’OPEP+, a ravivé un vieux cauchemar américain : perdre, simultanément, l’influence sur le baril et sur l’allocation des volumes. Pour Washington, l’enjeu n’est plus seulement de stabiliser les marchés ; il s’agit de sauver le retour du pétrodollar que Trump espérait réinstaller comme clef de voûte de son second mandat. Le geste saoudien de septembre — couplé à l’approfondissement tactique avec Islamabad — constitue un avertissement.

Dans l’entourage du président américain, on espère que les contrats d’armement et les promesses d’investissement pèseront sur la discussion. Mais ces leviers ont déjà changé de nature. À Riyad, ils ne sont plus perçus comme des gages de dépendance, plutôt comme autant de jetons sur la table. Une source proche des discussions, citée par la presse économique américaine, résume ainsi l’ambiance : « La relation n’est pas en crise, mais elle se renégocie de façon musclée ».

Ce rééquilibrage trouve son écho à Bagdad. Le Premier ministre irakien a récemment déclaré que la démilitarisation des factions ne serait possible qu’après le retrait militaire américain total. Une position qui, sans être coordonnée avec Riyad, s’inscrit dans la même dynamique : la présence américaine au Moyen-Orient coûte plus qu’elle ne rapporte, et les alliances tentent désormais d’en fixer les limites.

Face à ce mouvement, Trump se retrouve contraint de réajuster son discours. À l’approche du sommet, ses déclarations oscillent entre la promesse d’un accord « historique » et la menace implicite de revoir l’ensemble de la relation stratégique si Riyad va trop loin vers les BRICS+. Le spectre de ce scénario est réel : l’adhésion saoudienne offrirait au bloc un poids énergétique sans équivalent, doublé d’un accès privilégié au capital du Golfe. Pour Washington, ce serait un revers structurel, bien plus profond qu’un simple différend diplomatique.

Le 18 novembre, MBS ne vient pas demander une protection ; il vient présenter les termes d’un partenariat qu’il estime désormais équilibré. Trump, lui, arrive sans garantie que la partie lui soit favorable. Les caméras montreront un accueil chaleureux, mais le rapport de force aura déjà changé : c’est Riyad qui tient la manette du rythme, et Washington qui doit s’adapter.

 

Les nouveaux risques pour les Etats-Unis et l’Arabie saoudite

 

Derrière la mise en scène diplomatique, les deux Etats avancent sur une ligne de crête. Les Etats-Unis savent qu’un pacte mal négocié pourrait reléguer leur influence au Moyen-Orient à un rôle secondaire. L’Arabie saoudite, de son côté, prend le risque d’un pari à long terme : s’émanciper tout en conservant l’accès aux technologies américaines.

Du côté américain, le danger est désormais double. Le premier est stratégique. Depuis deux décennies, la relation avec l’Arabie saoudite reposait sur un échange simple : une protection politique et militaire contre un accès privilégié au pétrole. L’équation vacille. En renforçant ses liens avec Islamabad et Pékin, Riyad montre qu’il peut diversifier ses filets de sécurité, voire restructurer ses priorités énergétiques.

Le second danger est intérieur. Trump s’est engagé à restaurer le « pétrodollar » comme pilier du système mondial. Or Riyad teste son influence en faisant glisser une partie de ses flux vers des monnaies concurrentes — d’abord marginalement, mais de manière assumée. Il ne s’agit pas de rompre avec le dollar, plutôt de prouver qu’une alternative existe. Le signal suffit : si demain l’Arabie saoudite décidait de facturer une fraction significative de ses ventes en yuan ou en dirham, le choc financier dépasserait de loin le cadre du Golfe arabe.

Mohammed ben Salmane, cependant, n’avance pas sans risque. Son rapprochement tactique avec le Pakistan renforce sa profondeur stratégique, mais ouvre aussi une vulnérabilité : les équilibres internes d’Islamabad restent instables, et la friction permanente avec l’Inde expose le royaume à des turbulences qu’il ne maîtrise pas. De plus, la relation avec la Chine offre un levier utile, mais elle n’est pas sans contrepartie : l’appétit chinois pour l’énergie, l’accès aux ports et les corridors logistiques peuvent, à terme, réduire la marge saoudienne.

Sur le terrain politique, l’Arabie saoudite joue finement. L’absence de normalisation formelle avec Israël préserve son image dans le monde arabe, tout en maintenant des canaux discrets ouverts. Mais ce choix crée aussi une tension avec Washington : aux Etats-Unis, une partie de l’establishment considère que le « deal » régional ne peut tenir sans un accord public entre les Saoudiens et les Israéliens. Or, plus la guerre à Gaza s’éternise et plus les calculs saoudiens s’éloignent de cette attente — sans que Washington puisse en tirer un quelconque avantage.

Les dynamiques régionales ajoutent une couche supplémentaire d’incertitude. En Irak, les déclarations du chef du gouvernement — affirmant que le désarmement des milices ne se fera qu’après le retrait américain — traduisent un glissement structurel : la présence américaine devient une variable du problème, non de la solution. La position iranienne, qui soutient cette lecture sans la revendiquer publiquement, complique encore la marge de manœuvre saoudienne.

Enfin, MBS prend le risque de voir sa stratégie financière se retourner contre lui. Les investissements massifs promis aux Etats-Unis sont pensés comme un filet de sécurité politique. Mais ils peuvent être requalifiés demain en dépendance capitalistique : si le climat politique américain se raidit, le royaume pourrait se retrouver lié à un partenaire devenu moins prévisible, sans garantie de réciprocité.

De part et d’autre, la relation repose désormais sur une logique d’égal à égal — ce qui, en soi, constitue le cœur du risque : lorsque la symétrie se substitue à la hiérarchie, chaque mouvement devient une négociation.

 

Vers un nouvel équilibre ou une rupture annoncée ?

 

Ce qui se joue entre Washington et Riyad dépasse le cadre bilatéral. À mesure que le Golfe devient un carrefour d’alliances variables, la relation saoudo-américaine se transforme en baromètre du nouvel ordre régional : un système sans camp fixe, où les puissances se jaugent plutôt qu’elles ne s’alignent.

La visite du prince héritier Mohammed ben Salmane à Washington, le 18 novembre, cristallisera cette transition. Contrairement aux grandes réceptions du premier mandat Trump — quand la Maison-Blanche imaginait encore un partenaire docile — l’heure n’est plus au symbolique. Riyad souhaite un contrat : un engagement de sécurité formalisé, comparable à celui accordé au Qatar, mais déconnecté de toute normalisation obligatoire avec l’entité sioniste. Pour Washington, accepter reviendrait à reconnaître qu’un Etat arabe de premier plan peut être un partenaire stratégique… sans passer par Tel-Aviv. Pour Trump, ce serait un revirement lourd de conséquences.

Cette tension est d’autant plus forte que le calendrier joue contre la Maison-Blanche. D’ici la fin de l’année, l’Arabie saoudite pourrait ajuster sa production pétrolière, ce qui pèserait sur les prix mondiaux et sur les marges du secteur énergétique américain. Les signaux envoyés à OPEP+ montrent que Riyad se réserve la possibilité d’utiliser ce levier au moment opportun. Une modulation de quelques centaines de milliers de barils par jour suffit à fragiliser les producteurs américains — et à rappeler que le cœur du pouvoir énergétique demeure dans le Golfe. Avec le gel institutionnel interne que Donald Trump affronte actuellement à domicile, toute fluctuation énergétique sonnerait comme une catastrophe.

L’ouverture progressive vers les BRICS+ accentue cette pression. Si Riyad annonçait une adhésion formelle — scénarios évoqués dans plusieurs chancelleries — l’effet serait immédiat : basculement symbolique majeur, redistribution des flux d’investissements et possibilité d’accroître les transactions hors dollar. Même partielle, une telle évolution compliquerait l’objectif du second mandat Trump de réaffirmer la suprématie financière américaine.

L’Arabie saoudite cultive cependant l’ambiguïté. Le royaume ne cherche pas la rupture ; il veut un équilibre nouveau. MBS offre aux Etats-Unis ce qu’il leur refuse à Pékin : un cadre militaire privilégié, l’accès aux mégaprojets industriels saoudiens et la promesse d’investissements massifs sur le sol américain. Mais ces concessions s’accompagnent d’une mise en garde implicite : trop d’exigences, et la porte des BRICS+ ne sera plus un simple outil de pression — elle deviendra une destination.

Dans ce jeu, la Chine reste l’acteur silencieux. Xi Jinping n’a pas intérêt à précipiter l’Arabie saoudite hors de l’orbite américaine ; la Chine gagne davantage en élargissant les zones grises que Washington ne contrôle plus totalement. En laissant Riyad diversifier ses partenaires, Pékin installe progressivement sa visibilité dans les secteurs structurants : raffinage, logistique, défense légère. Elle n’impose pas un choix : elle propose une alternative.

À court terme, un compromis reste possible. Une garantie de sécurité calibrée — sans clause automatique d’intervention — permettrait à Washington de préserver la façade stratégique, tout en laissant les Saoudiens libres d’ajuster leur jeu régional. Mais le fond du problème ne disparaîtrait pas : l’Arabie saoudite n’acceptera plus d’être un sous-traitant de la politique américaine au Moyen-Orient. Et les Etats-Unis n’ont plus les moyens de dicter seuls les termes du partenariat.

Si rupture il y a, elle ne prendra pas la forme d’une annonce. Elle se fera par glissements :désengagement progressif du pétrodollar, coopération accrue avec le Pakistan et la Chine, rapprochement technique avec la Russie sur certains dossiers énergétiques, multiplication d’accords bilatéraux sans passer par Washington.

En surface, tout semblera inchangé. En profondeur, l’équilibre aura basculé :les États-Unis ne seront plus la colonne vertébrale de l’ordre régional.Le 18 novembre ne tranchera donc pas le destin de l’alliance saoudo-américaine, mais il dira si Washington a compris une réalité que Riyad assume déjà. Le Moyen-Orient n’est plus un théâtre d’alliances fixes, mais un marché de puissances où chacun négocie sa valeur — et où l’Arabie saoudite, désormais, fixe le prix.

 

À l’heure où Washington réclame loyauté et où la Chine avance sans bruit, l’Arabie saoudite trace sa propre route. Le pacte qu’exige MBS n’est pas une faveur : c’est le prix réel de l’alliance. S’il n’est pas payé, le royaume a des portes ouvertes — vers Islamabad, vers Pékin, vers les BRICS+ — et assez de leviers pour faire vaciller l’édifice énergétique que Trump prétend restaurer.

Le message est limpide :l’Arabie saoudite n’est plus l’élève des Américains ; c’est l’arbitre entre les Etats-Unis et la Chine. En tout cas, elle voudrait le devenir.

Le 18 novembre ne dira pas qui domine.Il dira seulement qui a compris que le Moyen-Orient vient de changer d’échelle —et que, cette fois, ce n’est plus Washington qui distribue les rôles.

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