Trump annonce l’adhésion du Kazakhstan aux accords d’Abraham : une nouvelle étape diplomatique symbolique
Lors d’un sommet inédit à la Maison Blanche rassemblant les dirigeants de cinq pays d’Asie centrale, le président américain Donald Trump a annoncé que le Kazakhstan avait officiellement rejoint les accords d’Abraham, ces accords de normalisation signés initialement en 2020 entre plusieurs États arabes et Israël.
Une annonce que Washington présente comme une victoire diplomatique majeure, mais que plusieurs observateurs qualifient avant tout de geste symbolique.
Une première durant le second mandat de Trump
S’exprimant depuis la Maison Blanche, Trump a déclaré :
« J’ai eu un appel formidable avec Netanyahu et avec le président du Kazakhstan. C’est la première nouvelle adhésion aux accords d’Abraham depuis mon retour à la Maison Blanche. »
Le président américain a également annoncé la tenue prochaine d’une cérémonie officielle de signature, précisant que « plusieurs autres pays » auraient manifesté leur intention de rejoindre ce qu’il appelle désormais « le club de la puissance ».
Cette adhésion marque la première extension des accords d’Abraham depuis le début du second mandat de Donald Trump, symbolisant la continuité de sa stratégie de rapprochement entre Israël et ses partenaires régionaux.
La position du Kazakhstan : continuité diplomatique
Peu avant le sommet, le gouvernement kazakh avait publié un communiqué officiel confirmant son choix :
« Notre adhésion aux accords d’Abraham représente la suite logique et naturelle de la politique étrangère du Kazakhstan, fondée sur le dialogue, le respect mutuel et la stabilité régionale. »
Astana entretient déjà depuis plusieurs années des relations diplomatiques et économiques actives avec Israël, notamment dans les domaines de la technologie, de l’agriculture et de la sécurité.
Cette adhésion n’est donc pas une rupture, mais plutôt une consolidation politique et symbolique des liens existants.
Annonce anticipée à Washington
Plusieurs signaux avaient déjà préparé le terrain.
Le médiateur américain Stephen Witkof avait évoqué jeudi dernier la perspective d’une « nouvelle adhésion imminente » sans en préciser la nature, laissant planer le suspense sur l’identité du pays concerné.
L’annonce officielle de Trump vient ainsi confirmer une rumeur diplomatique persistante dans les cercles de Washington.
Un élargissement stratégique des accords d’Abraham
Bien que cette décision ne modifie pas profondément l’équilibre géopolitique au Proche-Orient, elle illustre la stratégie américaine de diversification des partenariats autour d’Israël.
Trump cherche à étendre la portée des accords d’Abraham au-delà du monde arabe, visant à créer un axe politique, économique et sécuritaire élargi, s’étendant jusqu’à l’Asie centrale.
Cette orientation traduit la volonté de la Maison Blanche de consolider un bloc d’influence pro-américain dans un contexte mondial marqué par la compétition croissante entre les grandes puissances.
L’adhésion du Kazakhstan aux accords d’Abraham constitue une avancée diplomatique mesurée, davantage symbolique que stratégique.
Mais elle confirme la volonté du président Trump de redéfinir les alliances régionales et de placer Israël au cœur d’un nouvel ordre géopolitique étendu, où l’Asie centrale joue désormais un rôle de plus en plus visible.



