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Que signifie la reconnaissance de l’État de Palestine ?

Le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et le Portugal ont officiellement reconnu dimanche l’État de Palestine, près de deux ans après le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza. D’autres pays européens, dont la France et la Belgique, devraient suivre lors du sommet de l’ONU qui s’ouvre le 22 septembre 2025 à New York.

Quels pays reconnaissent l’État de Palestine ?

Aujourd’hui, les trois quarts des États membres de l’ONU, soit au moins 145 sur 193, reconnaissent l’État de Palestine. Parmi eux figurent désormais le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal.

La première reconnaissance officielle remonte à 1988, lorsque l’Algérie a été la première à reconnaître la proclamation d’un État palestinien indépendant par Yasser Arafat, suivie de la Tunisie et de nombreux pays arabes.

Au fil des décennies, plusieurs vagues de reconnaissances ont eu lieu, dont une importante au début des années 2010. Plus récemment, la guerre à Gaza a accéléré le mouvement : la Norvège, l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie ont reconnu la Palestine en 2024, suivies par Londres, Ottawa, Canberra et Lisbonne en 2025.

Quels pays refusent de reconnaître la Palestine ?

Environ 45 pays ne reconnaissent pas la Palestine, dont :

Israël et les États-Unis (opposés fermement à l’idée d’un État palestinien).

En Asie : Japon, Corée du Sud, Singapour.

En Afrique : Cameroun.

En Amérique latine : Panama.

En Océanie : la majorité des États.

L’Europe reste la région la plus divisée : une partie reconnaît la Palestine (Suède, Espagne, Irlande, Portugal, etc.), tandis que d’autres, comme l’Allemagne et l’Italie, s’y opposent toujours.

Quelle importance politique et juridique ?

Selon les experts en droit international :

La reconnaissance n’est pas la création d’un État. Elle est un acte politique qui confère une légitimité symbolique et diplomatique.

Trois quarts des États considèrent que la Palestine remplit les critères d’un État souverain.

Chaque pays est libre de reconnaître ou non la Palestine, sans procédure officielle obligatoire.

Le juriste Philippe Sands rappelle :

« Symboliquement, c’est un véritable changement de paradigme : reconnaître la Palestine, c’est placer Israël et la Palestine sur un pied d’égalité en droit international. »

Pourquoi cette reconnaissance est-elle cruciale pour les Palestiniens ?

Pour les autorités palestiniennes, cette dynamique a plusieurs objectifs :

Obtenir une pleine adhésion à l’ONU (au-delà du statut actuel d’observateur).

Renforcer les actions diplomatiques, politiques et juridiques contre l’occupation.

Tenir Israël responsable de ses crimes et violations.

Consolider la souveraineté et la personnalité juridique de la Palestine.

Développer des relations bilatérales avec de nouveaux partenaires.

L’ambassadeur Ahmad Deek a résumé :

« La reconnaissance est un acte courageux, conforme au droit international et aux résolutions des Nations unies. Elle constitue un soutien au droit à l’autodétermination du peuple palestinien. »

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