
« 19 personnes, dont 14 enfants, ont été tuées par des restes explosifs de guerre en Libye en 2022 », selon un communiqué de la mission onusienne à l’occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines.
Les Nations unies ont déclaré, ce lundi, que plus de 15 millions de mètres carrés à travers la Libye sont toujours contaminés par des munitions explosives, malgré les efforts des programmes d’action contre les mines au cours de la dernière décennie.
C’est ce qui ressort d’un communiqué de la mission de l’ONU en Libye à l’occasion de Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines, célébré le 4 avril.
La mission a déclaré que « ces vestiges du conflit entravent un accès sûr à l’éducation, aux soins de santé et au développement, et continuent de blesser ou de tuer longtemps après la fin des combats, constituant une menace quotidienne pour la vie et les moyens de subsistance ».
Selon la même source, « 19 personnes, dont 14 enfants, ont été tuées par des restes explosifs de guerre en Libye en 2022 ».
« Malgré les efforts soutenus des partenaires de l’action contre les mines au cours de la dernière décennie, plus de 15 millions de mètres carrés (la superficie de la Libye est de 1 759 540 kilomètres carrés) sont toujours contaminés par des munitions explosives à travers la Libye », a fait savoir le communiqué.
La mission onusienne a indiqué qu' »En 2022, des partenaires en Libye ont retiré 27 400 munitions explosives à Tripoli (ouest), Misrata (est de Tripoli), Benghazi (est) et Syrte (est de Tripoli) « .
Selon le même communiqué, le Représentant spécial du Secrétaire général Abdoulaye Bathily a estimé que « les efforts de déminage sont une composante essentielle du cheminement de la Libye vers la paix et la stabilité, couplées à des réformes dans le secteur de la sécurité ».
Au fil des ans, des centaines de personnes ont été tuées en Libye, suite à des explosions de mines plantées lors de la guerre acharnée qui s’est déroulée au sud de Tripoli durant les années 2019 et 2020, entre les forces de l’est dirigées par Khalifa Haftar et les forces de l’ancien gouvernement d’union nationale. Le conflit s’était dénoué à l’époque par la signature d’un accord de cessez-le-feu, à Genève, selon les termes d’un accord turco-russe.