La Grèce autorise jusqu’à 13 heures de travail par jour

Une réforme controversée adoptée par le Parlement grec
Le Parlement grec a adopté, ce jeudi, un projet de loi permettant à un salarié de travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur, dans la limite de 37 jours par an, et uniquement sur la base du volontariat.
Cette mesure, proposée par le gouvernement conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, vise à « offrir plus de flexibilité » aux travailleurs souhaitant effectuer des heures supplémentaires, rémunérées à +40 %.
Des secteurs ciblés, notamment le tourisme
La réforme concerne particulièrement les secteurs à forte demande saisonnière, tels que le tourisme et la restauration, où les pics d’activité justifient, selon le gouvernement, une adaptation des horaires de travail.
Une vive opposition des syndicats et de la gauche
Les syndicats et les partis de gauche ont fermement dénoncé ce texte, le qualifiant de « régression sociale » et d’« atteinte aux droits fondamentaux » des salariés.
Selon eux, la pression économique et le manque de contrôle du travail risquent de rendre cette mesure difficilement réellement volontaire.
Plusieurs grèves générales ont déjà eu lieu pour protester contre cette réforme, qualifiée de « retour au Moyen Âge du travail » par l’opposition.
Le gouvernement défend une logique d’adaptation
De son côté, le gouvernement grec met en avant la baisse du chômage, passé de 18 % à 8 % depuis 2019, et affirme que cette réforme s’inscrit dans une logique d’adaptation du marché du travail face aux nouveaux défis économiques.