« la crise économique au Sri Lanka et le piège de la dette chinoise «
Une conférence internationale a été organisée le 8 septembre 2022 de 11h à 13h au club de presse de Bruxelles avec la présence de nombreuses organisations et journalistes influents de différentes communautés en Belgique et un panel d’intervenants de haut niveau. La conférence s’intitule « Piège de la dette chinoise » et traite la crise économique du Sri Lanka ainsi que les conséquences sur la population. Monica Andrei, responsable du programme international à la Commission européenne, a animé le débat. Razvan Hoinaru est un consultant politique qui a travaillé pour l’équipe permanente des IFRS du Parlement européen, a évoqué les violations des droits de l’homme que la Chine a infligées aux Oughours et comment le modèle chinois de dictature et d’autoritarisme est imposé à d’autres pays comme le Sri Lanka qui deviennent économiquement dépendant de la Chine.
Sid Lukkassen, philosophe et ancien conseiller politique au Parlement européen, estime que « le libéralisme de laissez-faire complet ne peut résister à la stratégie chinoise susmentionnée. Que faisons-nous de notre argent, une fois que d’autres États décident de s’occuper d’abord de leur peuple ? L’économie de l’information est un risque élevé à long terme. Une Europe plus sage devrait investir dans la capacité de production industrielle, et s’équiperait pour développer de nouvelles ressources en manipulant les particules élémentaires. Les États-Unis et la Chine ont une longueur d’avance sur l’Europe. Ils comprennent que les monnaies ne sont que des pièces sur un plateau de jeu de stratégie et que l’argent ne vaut rien »
Andy Vermaut, l’un des principaux organisateurs de la conférence, défenseur des droits de l’homme et chef du Conseil mondial pour la diplomatie publique et le dialogue communautaire, a déclaré que « la situation au Sri Lanka suscite une nouvelle inquiétude mondiale en raison des prêts mondiaux de la Chine aux pays sous-développés. Il s’agit d’un problème très grave et opportun. De toute évidence, la dette que les pays en développement doivent à la Chine est un problème important. De nombreux projets pèsent trop lourdement sur la dette des pays sous-développés, et nombre de ces pays sont incapables de remplir leurs dettes. Il s’agit donc d’un problème réel. Le Sri Lanka a éveillé la communauté mondiale à ce problème. L’idée que la Chine accumule des dettes auprès de nations plus faibles afin de prendre le pouvoir sur elles et d’acquérir à la fois des actifs privés et publics est une très mauvaise idée. Une stratégie sophistiquée pour dominer complètement le monde »
Manel Msalmi, présidente de l’Association européenne pour la défense des minorités et conseillère aux affaires internationales des eurodéputés au Parlement européen est également co-organisatrice de la conférence.Elle a évoqué l’impact du piège de la dette chinoise sur les minorités et en particulier les femmes au Sri Lanka. Elle a mentionné que le Sri Lanka s’est trouvé obligé de suivre ce modèle en échange de l’aide de la Chine. Le Sri Lanka a sacrifié le modèle démocratique au profit de la prospérité économique que la Chine avait promise. Elle a rappelé les abus commis par le gouvernement chinois envers les minorités. les femmes sont victimes de la violence économique et de la pauvreté en conséquence de la crise financière au Sri Lanka. Ils sont les plus touchés par la crise de la dette.
Paulo Casaca, fondateur et directeur exécutif du Forum démocratique d’Asie du Sud et ancien membre du Parlement européen a évoqué l’importance et les répercussions de l’actuel effondrement socio-économique et politique du Sri Lanka. Il a expliqué l’histoire de la dette en relation avec le débat contemporain sur le piège de la dette ainsi que la situation en Asie du Sud et comment les investissements publics chinois sont présents dans tant de pays.La chine vise à conquérir ces pays et à prendre le pouvoir dans la région.
Enfin , David Vander Maelen co-organisateur de la conférence et président de – Hiking for Children, Tibet Support Group Belgium a souligné que « Le piège de la dette et l’espionnage industriel est une menace réelle et croissante pour notre liberté académique, notre prospérité économique et nos valeurs démocratiques. »
Manel Msalmi
Conseillère en affaires internationales au près des parlementaires européens
