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France : Un troisième mandat d’arrêt international émis contre Bachar al-Assad

La justice française a émis un troisième mandat d’arrêt international contre Bachar al-Assad, cette fois pour complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, liés aux attaques chimiques meurtrières de 2013 en Syrie.

Signé le 29 juillet 2025 par des juges d’instruction parisiens, ce mandat s’ajoute à deux autres déjà en vigueur contre l’ancien président syrien, aujourd’hui exilé en Russie. Il intervient quelques jours après l’annulation d’un premier mandat par la Cour de cassation, qui avait reconnu « l’immunité absolue » du chef d’État en exercice. Cependant, cette protection juridique ne s’applique plus depuis la chute du régime le 8 décembre 2024.

Les attaques chimiques de 2013

Les faits reprochés à Assad concernent plusieurs attaques au gaz sarin perpétrées en août 2013 dans la région de la Ghouta orientale, ainsi qu’à Adra et Douma, qui ont causé plus de 1 000 morts et 450 blessés, selon les services de renseignement américains. Ces attaques, parmi les plus meurtrières de la guerre syrienne, avaient suscité une indignation internationale et des appels à des frappes occidentales contre le régime de Damas.

Deux autres mandats encore actifs

Outre cette nouvelle procédure, deux autres mandats d’arrêt français visent déjà l’ancien président :

  • Le 20 janvier 2025, pour complicité de crimes de guerre lors du bombardement d’habitations civiles à Deraa en 2017.

  • Le 19 août 2025, pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, liés au bombardement du centre de presse de Homs en 2012, qui avait coûté la vie à Marie Colvin, journaliste du Sunday Times, et au photographe français Rémi Ochlik.

Cette série de mandats marque une étape majeure dans la lutte internationale contre l’impunité, selon les ONG de défense des droits humains, qui saluent la détermination de la justice française à poursuivre les responsables des crimes commis durant la guerre en Syrie.

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