France : Lecornu s’engage à présenter un budget « robuste », sans austérité

Un déficit public à 4,7 % du PIB
Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé vendredi à présenter un projet de budget « robuste » pour 2026, avec un déficit public estimé à 4,7 % du PIB.
Il a précisé dans une interview au Parisien qu’il refusait d’imposer aux Français de renoncer à des jours fériés non rémunérés, écartant ainsi toute mesure d’austérité.
Pas de « régression sociale »
Contrairement à son prédécesseur François Bayrou, qui proposait un effort budgétaire de 44 milliards d’euros, Lecornu insiste sur le maintien d’un budget respectueux des attentes sociales.
« Il est hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale », a-t-il affirmé, en soulignant que les efforts devront être justes et partagés.
Des moyens supplémentaires pour retraites et santé
Le chef du gouvernement promet :
+6 milliards d’euros pour les retraites en 2026
+5 milliards d’euros pour la santé
Parallèlement, il prévoit une réduction de six milliards d’euros sur le train de vie de l’État afin que ce dernier « donne l’exemple ».
Justice fiscale : pas de retour de l’ISF
Interrogé sur la proposition d’une « taxe Zucman » sur les hauts patrimoines, Lecornu juge qu’il ne s’agit pas de la bonne réponse, tout en se disant ouvert à un débat sur une fiscalité plus juste.
Il a précisé que son projet inclura des augmentations d’impôts pour certains, mais aussi des baisses pour d’autres.
En revanche, il exclut pour l’instant un retour de l’impôt sur la fortune (ISF), supprimé en 2017.
Retraites : pas de recul
Face aux demandes d’abrogation de la réforme des retraites portées par les oppositions, Lecornu a rappelé qu’« aucun gouvernement n’a jamais remis en cause une réforme des retraites d’un gouvernement précédent ».
Il a écarté tout nouveau conclave sur ce dossier, comme celui tenté par François Bayrou.