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France : la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant préconise une refonte des rythmes scolaires

Après six mois de travaux, les 130 citoyens de la Convention sur les temps de l’enfant ont adopté leur rapport, formulant 20 propositions pour adapter les rythmes à la santé et au bien-être des enfants. Parmi elles : une semaine de cinq jours, des cours dès 9 heures au secondaire et une réduction à deux zones de vacances.

Un rapport citoyen pour repenser les temps scolaires

Les membres de la Convention citoyenne, tirés au sort pour refléter la diversité française, ont rendu public leur rapport le 23 novembre, plaidant pour une restructuration profonde des temps scolaires et extrascolaires afin de prioriser le développement des enfants.
Les propositions visent à « apprendre autrement », avec :

  • des matinées dédiées aux savoirs théoriques,

  • des après-midi réservées aux activités pratiques, artistiques et sportives, intégrées au socle commun.

Cinq jours d’école dès l’élémentaire

Dès l’élémentaire, la semaine passerait à cinq jours pleins pour stabiliser les rythmes, contrairement à la réforme Peillon de 2013, qui avait suscité de fortes oppositions.

Nouveaux horaires pour le collège et le lycée

Au collège et au lycée, les cours commenceraient à 9 heures et dureraient 45 minutes effectives, avec des pauses garanties.
Les vacances d’hiver et de printemps seraient limitées à deux zones chevauchantes, avec un rythme alternant sept semaines de cours et deux de repos.

Coordination renforcée et nouvelles priorités éducatives

Le rapport insiste sur :

  • la coordination des acteurs via un ministère de l’Enfance,

  • des Projets éducatifs de territoire obligatoires,

  • un plan de mobilité limitant les trajets à 45 minutes.

Il préconise aussi :

  • l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans,

  • l’intégration d’apprentissages pratiques (cuisine, gestion budgétaire).

Réactions syndicales contrastées

Thierry Beaudet, président du Cese, attend des réponses gouvernementales sous quinze jours, mais Matignon reste prudent.

Réactions :

  • Le SNALC dénonce des mesures « irréalisables ».

  • Sophie Vénétitay (Snes-FSU) craint une aggravation des inégalités territoriales.

  • Les syndicats rappellent que « la configuration des temps ne garantit pas à elle seule un système éducatif plus égalitaire ».

Un doute sur la mise en œuvre

La Cour des comptes et l’Académie de médecine avaient déjà critiqué les effets des quatre jours hebdomadaires.
Les citoyens concluent en appelant à ce que « ce rapport ne soit pas un rapport de plus ».
L’exécutif promet des réunions informelles entre sept ministères, mais aucun engagement ferme ne laisse présager une application rapide.

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