Tunisie-Coronavirus : Manque des lits de réanimation et la situation risque de dégénérer !
Lors d’une déclaration aux médias , le professeur au service des maladies infectieuses de l’hôpital La Rabta, Rim Abdelmalek, a rappelé que la situation épidémiologique en Tunisie est « très inquiétante » et pourrait s’aggraver si le laxisme des citoyens persiste.
Rim Abdelmalek a ajouté que le monde doit aujourd’hui apprendre à vivre avec le virus, que les gestes de protection ne sont pas si durs à appliquer et qu’il faut à tout prix éviter les contacts étroits pour se prémunir contre la maladie.
Elle a insisté qu’Il faut éviter les contacts physiques, les embrassades, éviter les lieux fermés à forte densité, les lieux climatisés où il y’a beaucoup de gens et où on parle fort. Si les lieux sont aérés, la distanciation et le port du masque respectés nous n’avons rien à craindre .
Mme Abdelmalek a enfin tenu à souligner que les personnes à risque ne sont pas systématiquement âgées et que les jeunes en surpoids ou qui ont des maladies chroniques sont aussi concernés, qu’ils risquent aussi de présenter de graves complications.
Elle a affirmé que la situation doit absolument être maîtrisée, par la prise de conscience et le sens des responsabilités des citoyens car elle atteint aujourd’hui un seuil critique qui fait que même les lits de réanimation ne suffisent plus à accueillir les malades. « Nous n’arriverons plus à accueillir les malades Covid, ni les autres d’ailleurs. Déjà qu’on a toujours peiné pour placer les patients en réa, de leur trouver une place, aujourd’hui la situation risque de déraper. Le cahier des charges des hôpitaux prévoit que 5% des lits soient dédiés à la réanimation, pour vous dire, rares sont ceux qui atteignent les 1%, donc il faut aussi penser à cela. Se protéger soi-même, protéger ceux qu’on aime, respecter les mesures, casser le laxisme, se dire que cela n’arrive pas que chez les autres, qu’enfin de compte prendre les précautions qu’il faut n’est pas la mer à boire, voici la seule manière d’éviter le pire, il n’y en pas d’autre » a conclut Rim Abdemalek.