Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont annoncé dans un communiqué, hier mercredi 19 aout , qu’au moins 45 migrants et réfugiés africains ont péri en Méditerranée dans l’explosion du moteur de leur bateau, il s’agit du naufrage « le plus meurtrier » survenu depuis le début de l’année au large des côtes libyennes.
Les victimes ont « perdu la vie lors de l’explosion du moteur du bateau au large de Zouara », indiquent les deux agences onusiennes, s’appuyant sur des témoignages de survivants.
« Quelque 37 survivants, originaires principalement du Sénégal, du Mali, du Tchad et du Ghana, ont été secourus par des pêcheurs locaux avant d’être interpellés à leur débarquement », précise le communiqué.
Ce naufrage est le pire survenu depuis le début de l’année 2020, au large des côtes libyennes. Il porte à 302, au moins, le nombre de migrants et réfugiés morts au large de la Libye depuis le début de cette année, précisent le HCR et l’OIM.
En réaction à cette tragédie, les deux agences plaident pour une action plus efficace afin de venir en aide à ces populations en mer.
« Les deux organisations appellent à réviser l’approche des États (…). Il est urgent de renforcer l’actuelle capacité de recherche et de sauvetage pour répondre aux appels de détresse », indique le communiqué, rappelant qu' »il n’existe toujours pas de programme de recherche et de sauvetage spécifique dirigé par l’Union européenne ».
Du côté des ONG et associations, un seul navire croise actuellement dans les eaux de la Méditerranée: le Sea-Watch 4, qui a appareillé samedi 15 août. Ce bateau financé par l’Église protestante allemande fonctionne en partenariat avec Médecins sans frontières.
