Présidentielle américaine : le vote commence dès début septembre par correspondance
Moins de trois mois de la présidentielle aux États-Unis, Joe Biden a donné un coup d’accélérateur à sa campagne, mardi 11 août, en dévoilant le nom de sa colistière : la sénatrice afro-américaine Kamala Harris, 55 ans, figurera à ses côtés sur les bulletins de vote, le 3 novembre, et deviendra la première vice-Présidente des États-Unis si le ticket démocrate l’emporte.
La machine électorale tournera déjà à plein régime. Car si une loi fédérale de 1844 fixe Election Day, le jour de la présidentielle, des législatives et des sénatoriales au premier mardi suivant le premier lundi de novembre, la pratique est bien plus souple et décentralisée.
Deux tiers des États autorisent le vote anticipé, soit physique, soit par correspondance.
Cette année, la Caroline du Nord ouvrira le bal, en expédiant dès le 4 septembre leur bulletin de vote par correspondance aux électeurs qui en auront fait la demande ; dès réception, ils pourront cocher les noms de leurs choix et poster leur bulletin. Autrement dit, ils pourront voter alors qu’aucun des quatre débats télévisés – trois entre Donald Trump et Joe Biden, un entre Kamala Harris et Mike Pence — n’aura encore eu lieu. Ces confrontations vont s’échelonner du 29 septembre au 22 octobre.
La Caroline du Nord, au moins vingt-quatre autres États enverront les bulletins de vote anticipé plus d’un mois avant le 3 novembre. Ils représentent ensemble 350 grands électeurs, sur les 538 qui désigneront ensuite le vainqueur de la Maison-Blanche.
Dans la liste figurent de nombreux swing states, ces États particulièrement disputés, parce qu’ils basculent tantôt du côté démocrate, tantôt du côté républicain : la Floride, le Michigan, l’Ohio, le Wisconsin…
Selon un sondage diffusé fin juillet par CNN, plus de 41 % des électeurs de Floride et 61 % des électeurs d’Arizona ont l’intention de voter par correspondance cette année, autrement dit quand ils le veulent. Principal motif invoqué : l’épidémie de Covid-19 et la crainte de contracter le virus dans une file d’attente.