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Coronavirus : Les vingt plus grandes métropoles françaises se préparent à un confinement local

Dans un avis de vingt-neuf pages transmis le 27 juillet et rendu public, ce mardi 4 août,le Conseil scientifique Covid-19 pointe les nombreuses évolutions et organisations nécessaires pour faire face à une seconde vague de l’épidémie, prévisible à partir de novembre.

Le confinement généralisé n’est plus une option, mais pour l’éviter, il faut se bouger dès maintenant. « L’anticipation des autorités sanitaires à mettre en place dès maintenant des plans spécifiques de prévention et de précaution… est un élément capital. Un dialogue avec la société civile et une nouvelle stratégie de communication sont également des points clefs. »

Parmi les dix points clefs mis en avant dans l’avis, celui intitulé « l’enjeu des 20 métropoles » semble particulièrement crucial. « Un confinement local plus ou moins important doit faire l’objet d’une préparation dans ces zones de forte densité. »

Le niveau national a joué un rôle dominant lors du premier pic, ce ne sera pas le cas lors d’une reprise localisée, pointe l’avis, qui insiste sur la tendance des populations à faire plus confiance aux autorités locales que nationales. Les plans devraient être portés par les autorités locales, pilotés par les directeurs de la santé publique des métropoles, mais la gouvernance devrait être placée sous l’autorité du préfet, estime le Conseil.

Il règne une certaine confusion dans la doctrine d’utilisation des tests, souligne l’avis. En témoignent les difficultés d’accès et les délais, actuellement, en région parisienne.

Les difficultés d’organisation, le « manque d’attractivité » et le nombre de prélèvements insuffisants entraînent « parfois des délais incompatibles avec une prise en charge adaptée et rapide », souligne l’avis, qui distingue quatre stratégies de dépistage, complémentaires et pour l’heure imparfaitement mises en place.

La validation de tests salivaires (moins désagréables que les tests naso-pharyngués) et de tests de détection rapides sera sans doute nécessaire.

Quand au traçage, le dispositif s’appuyant sur les médecins généralistes et les Caisses d’assurance maladie, gérable actuellement, sera trop lent si le virus circule de façon importante. L’application StopCovid pourrait jouer un rôle important, estime le Conseil qui incite les autorités à le mettre en valeur. Peu téléchargé, suscitant une forte défiance, l’appli n’a pas, pour l’instant, trouvé son public.

Il y a un relâchement certain sur les gestes barrières, constate le Conseil. Les obligations de port du masque, qui se généralisent et on relevé le niveau de vigilance dans la perception que nous avons de l’épidémie, doivent impérativement s’accompagner de la gratuité de ceux-ci pour les personnes les plus vulnérables.

Si le Conseil critique sans se priver la gestion de certains points par les autorités nationales, il rappelle que le cœur de la lutte contre l’épidémie repose dans l’acceptation et l’observance par les citoyens des mesures barrières.

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