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Décès de l’écrivain Gilles Lapouge

Ecrivain et voyageur, journaliste amoureux du Brésil, Gilles Lapouge s’est éteint vendredi 31 juillet à l’âge de 96 ans.

Né en novembre 1923 à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Gilles Lapouge grandit en Algérie où son père était militaire, très loin de l’Amérique latine. Ce sont ses études d’histoire et de géographie qui lui ont fait traverser l’Atlantique et croiser un très grand nom de la recherche historique, Fernand Braudel. Par son intermédiaire, il se voit offrir en 1950, un poste au quotidien O Estado de Sao Paulo. Il s’installe au Brésil pendant trois ans. « Mon père ne parlait pas le portugais, il s’y est mis en trois mois, mais il était censé connaître l’économie, il n’en savait pas plus dans ce domaine! » dit encore son fils.

L’expérience est pourtant jugée convaincante. Car, à son retour en France, Gilles Lapouge continue d’écrire pour le journal brésilien à titre de correspondant. Il est présent dans ses colonnes jusqu’à ses derniers jours, terme d’une collaboration de 70 ans. Il signe aussi dans Le Monde, Le Figarolittéraire et Combat.

Il se fait également une place dans le paysage audiovisuel notamment aux côtés de Bernard Pivot dans les premières émissions d’Apostrophes, en 1975. Il produit aussi l’émission « En étrange pays » sur les ondes de France Culture.

Plusieurs prix littéraires

En 1963, Gilles Lapouge publie son premier livre, Un soldat en déroute (Balland). Vingt-cinq autres ouvrages suivront et de nombreux prix littéraires, comme le prix des Deux Magots en 1986 pour le roman historique La Bataille de Wagram (Flammarion), le prix Femina de l’essai pour L’Encre du voyageur en 2007 (Albin Michel) ou encore le prix France Télévision pour l’essai L’Âne et l’Abeille (Albin Michel, 2014). Il était aussi membre du jury du Prix Joseph Kessel, dont il avait été couronné en 2002 pour La Mission des frontières (Albin Michel).

Le Brésil a inspiré son oeuvre, avec encore récemment un Dictionnaire amoureux du Brésil (Plon) en 2011 et Nuits tranquilles à Bélem (Arthaud, 2015). Son dernier ouvrage, Atlas des paradis perdus (Arthaud, 2017) dresse un inventaire des tentatives humaines pour recréer le jardin d’Eden.

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