Le président de l’ARP, Rached Ghannouchi, a tenu ce jeudi 30 juillet 2020, une conférence de presse à l’Assemblée, marquant la fin de la session parlementaire, quelques minutes après le vote de la motion de censure dont il a fait l’objet. Motion qui a finalement été rejetée pour avoir réuni seulement 97 voix sur les 109 requises.
Rached Ghannouchi a déclaré que le peuple a décidé de lui renouveler sa confiance. « J’ai volontairement accepté de me soumettre à cette épreuve car j’ai foi en la démocratie et le dernier mot revient au peuple. Je ne suis pas arrivé ici sur un char mais après de nombreux examens et je n’avais pas peur car partir n’aurait pas été un problème. C’est au final une victoire pour la démocratie » a-t-il poursuivi, soulignant qu’il envisageait l’Assemblée comme une institution qui ne compte pas seulement 97 députés mais 217 et qu’il se tenait à distance égale de tous.
« Tous sont mes frères et mes enfants… l’être humain n’est pas un ange et commet des erreurs et moi-même j’ai été questionné, une fois durant vingt heures, la fameuse nuit des couteaux aiguisés, mais j’ai respecté le droit de mes collègues à appeler le président de l’ARP à rendre des comptes. Je me suis engagé et j’œuvre à respecter mes promesses pour améliorer le rendement de l’Assemblé ; pour que nous soyons plus proches des citoyens et des plus grands blocs » a-t-il ajouté.
Le président de l’ARP a, en outre, affirmé que la Tunisie avait besoin d’ « un seul agenda sur lequel travaillent ensemble les trois présidences, car l’Etat est unique et devrait avoir une seule politique et une seule orientation ».