Début du grand pèlerinage de La Mecque avec des restrictions sanitaires
Les musulmans sélectionnés pour le hajj ont débuté, ce mercredi 29 juillet, le grand pèlerinage de La Mecque, dans un format restreint pour cause de pandémie de nouveau coronavirus qui les contraint notamment à la quarantaine, avant et après ce rassemblement.
Selon les responsables et les médias saoudiens, entre 1000 et 10 000 pèlerins résidant dans le royaume doivent participer au hajj, soit une infime fraction des 2,5 millions de personnes ayant accompli ce rituel en 2019.
Un test de dépistage avant leur arrivée
Lors d’une déclaration aux médias , Khaled ben Qarar al-Harbi, directeur de la Sécurité publique a souligné
« On n’a pas de préoccupations liées à la sécurité cette année et il s’agit de protéger les pèlerins des dangers de la pandémie »,
Les pèlerins ont été soumis à des contrôles de santé et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque ce week-end. Leurs bagages ont été désinfectés. Certains pèlerins ont déclaré avoir reçu des bracelets électroniques servant à surveiller leurs déplacements.
Des équipes d’ouvriers se sont employées à nettoyer et à désinfecter les alentours de la Kaaba, construction cubique au coeur de la Grande mosquée de La Mecque vers laquelle se tournent les fidèles du monde entier pour prier.
Contrairement à l’habitude et pour cause de pandémie de Covid-19, les pèlerins ne seront pas autorisés à toucher la Kaaba afin de limiter les risques d’infection, ont indiqué les autorités, disant avoir déployé cliniques mobiles et ambulances sur le terrain pour faire face à toute éventualité.
Environ 70% des pèlerins sont des résidents étrangers dans le royaume, qui a enregistré environ 270 000 cas d’infection au nouveau coronavirus, l’un des taux les plus élevés du Moyen-Orient. Ils ont subi un test de dépistage avant d’arriver à La Mecque et devront encore observer une quarantaine après le pèlerinage.
Chaque pèlerin a reçu un kit contenant des cailloux stérilisés pour le rituel de lapidation de Satan, des désinfectants, des masques, un tapis de prière et un vêtement blanc sans couture appelé « ihram » que tout pèlerin doit porter pour les rituels, selon le ministère du Hajj.
La presse étrangère n’est pas autorisée à couvrir ce qui est généralement un événement médiatique mondial. L’Arabie saoudite a indiqué que seulement un millier de pèlerins résidant dans le royaume seraient autorisés cette année, mais selon les médias locaux, leur nombre pourrait atteindre les 10 000.
La sélection a été critiquée mais le ministre du Hajj Mohammed Benten a insisté sur la transparence du processus, soulignant que le critère déterminant avait été « la protection de la santé » des participants.