Ali Zribi:Plaidoyer pour du bon sens ! Le retour aux lycées et à l’université est un acte suicidaire
Plaidoyer pour du bon sens !
Le retour aux lycées et à l’université
est un acte suicidaire
On entend ici et là des informations officielles et non officielles que le retour des élèves et des étudiants est éminent et que l’Etat est en train de prendre les dispositifs nécessaires pour faciliter ce retour post confinement.
Une quasi-totalité des Tunisiens sont circonspects et la décision des deux ministres leurs semblent un non-sens et s’inscrivant dans la précipitation comme à l’accoutumée.
Nous les parents d’élèves et étudiants, nous refusons un retour risqué en pleine période de contamination.
Nous lançons un défi à l’ensemble de la classe politique et particulièrement au Chef du Gouvernement et aux ministres concernés Si :
-l’Etat dispose de moyens financiers et humains pour gérer ce retour post confinement précipité ,
-les ministres concernés sont capables en un temps record, d’organiser les établissements (lycées et universités) les règles de prévention Corona,
-les chefs d’établissements disposent de moyens techniques, humains et sanitaires pour gérer les flux
– nos établissements peuvent facilement s’adapter à ce niveau contexte de contamination : stérilisation des salles, répartition des groupes, organisation des examens, etc…
– au sein des établissements, on a les moyens de mettre en place des cellules de crise pour gérer les cas de contamination observés.
-nous disposons de logistiques pour acheminer les élèves et étudiants contaminés vers les hôpitaux,
– les bonnes conditions sont réunies pour poursuivre les cours et passer les examens sans ambiance de crispation et de tension.
Universitaire de fonction, j’observe que de telle initiative qui consiste à envoyer dans les bras de Corona des milliers de nos enfants lycéens et universitaires en pleine phase de propagation du virus et un acte suicidaire.
C’est toute une réflexion élargie avec les concernés qu’il faut lancer rapidement pour trouver une solution viable. La logique du calendrier ne doit pas prendre le pas sur le réflexe responsable.
J’en appelle à tous les responsables politiques et à la société civile pour traiter cette question sensible avec beaucoup de sérénité, de bon sens et de responsabilité. La santé de nos enfants est sacrée et à préserver à tout prix. Celle de la société entière aussi.