France :quelle loi d ‘immigration

Par : noureddine chafai
Après une semaine d’errance, « l’Aquarius » arrive ce matin en Espagne, avec à son bord 630 personnes éreintées par ce périple à travers la méditerranée.
Les répercussions de cette affaire se sont ressenties dans le débat sur la loi asile-immigration aux deux chambres du parlement français.
Après plusieurs séances de débats, le projet de loi été adopté fin avril par la majorité composée des députés LREM, sans les voix de la droite et de la gauche, mais pas pour les mêmes raisons.
En effet les républicains trouvent que la loi est un appel d’air à plus d’immigrés, quant aux communistes, ils voient qu’une telle loi est indigne des valeurs de la république.
Le projet fera l’objet d’un vote à la chambre haute « le sénat », le 26 juin.
Un projet qui divise les partis politiques mais aussi la société civile. Hormis les différences de vue parmi les représentants du peuple, nous assistons à une querelle à distance entre les anti immigration et les pro, notamment les représentants de l’OFPRA, venus manifester devant l’assemblée pour dire stop au recul du droit d’asile.
La loi en question tend à interdire le placement en rétention des mineurs isolés, et encadrer celui des mineurs accompagnant leur famille. En outre elle propose de renforcer l’intégration des étrangers en situation régulière et souhaite ramener les collectivités locales dans ce projet.
La stratégie de Collomb, ministre de l’intérieur est attaquée de toute part, notamment de la part de Jean Yves Le Conte, Sénateur représentant les Français établis hors de France, qui dit clairement son opposition à cette loi en déclarant, je cite : « c’est de montrer aux migrants qu’ils ne faut pas demander l’asile en France ». « Cette stratégie, c’est quelque chose qu’on ne peut pas cautionner alors que se déroule la tragédie de l’Aquarius ». Dans ces conditions, a-t-il annoncé, « chaque fois qu’il y a un recul des droits, nous déposerons des amendements. Nous serons offensifs en réaffirmant les principes d’une politique plus ambitieuse ».
De son côté le sénateur de la Manche Philippe Bas a déclaré, je cite : « Le texte ne comprend aucune mesure significative ni sur l’éloignement des immigrants irréguliers, ni sur l’intégration de l’immigration régulière, ni sur la lutte contre le communautarisme ». Relevant que les demandes d’asile ont augmenté de 20,8% l’an dernier. « Il passe volontairement sous silence les difficultés majeures de notre pays comme l’obtention des laissez-passer consulaires pour éloigner les personnes en situation irrégulière, la gestion des mineurs isolés, la maîtrise de l’immigration familiale…
Un débat houleux en perspective au palais de Luxembourg !