Europe et MondialTunis

Salem Boussida : Une compétence tunisienne à l’échelle européenne.

Salem Boussida : Une compétence tunisienne à l’échelle européenne.

Né à Sousse, Salem Boussida décide de poursuivre son parcours universitaire en France. Il débarque à Lyon, où il décroche en 2009, haut la main, son diplôme d’ingénieur biomédical à l’Université Claude Bernard. En 2017, il obtient brillamment son doctorat en Biophysique et Imagerie par résonance magnétique (IRM) nucléaire à l’Université d’Auvergne.
Le jeune chercheur a enchaîné les postes : Pilote de projet de recherche en IRM fonctionnelle du cerveau chez le parkinsonien, enseignant à la Faculté de médecine à l’Université d’Auvergne, chercheur au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) et au sein de l’entreprise « Echosens » à Paris, où ses recherches portent essentiellement sur le diagnostic non-invasif des pathologies du foie en combinant les techniques d’élastrographie par ultrasons et par résonance magnétique nucléaire (RMN).
Aujourd’hui, Salem est chercheur au CHU d’Amiens-Picardie où il travaille sur l’imagerie et la spectroscopie par RMN des tumeurs cérébrales et sur le déploiement d’une technologie LASER assistée par un robot, doublée d’un suivi IRM en temps réel et ce pour la réalisation des opérations neurochirurgicales mini-invasives.
Ce travail titanesque et multidisciplinaire, dirigé par une équipe de spécialistes dont fait partie Salem Boussida, permettra de réduire les séquelles chirurgicales, de traiter les crises d’épilepsie résistantes aux médicaments et les tremblements dont souffre le sujet parkinsonien.
Ce travail minutieux a commencé à apporter ses fruits en décembre 2018 : Quatre opérations neurochirurgicales ont été réalisées avec succès.
Une première en Europe !
http://www.chu-amiens.fr/1ere-utilisation-du-laser-en-neurochirurgie-ablations-lasers-guidees-par-irm-premieres-nationale-et-europeenne
Le CHU d’Amiens-Picardie fait parler de lui et c’est avec une grande fierté que le jeune Tunisien, continue son parcours vers la réussite.
Sauver des vies, rendre le sourire et offrir de l’espoir, quoi de plus glorieux pour le jeune chercheur qui n’a jamais baissé les bras, bravant ainsi les aléas d’une vie qui n’a pas été toujours facile !
Son message pour son pays natal reflète son grand attachement à une patrie qu’il porte dans son cœur :

« Ma Tunisie, je ne lui souhaite que le meilleur. J’espère voir un jour l’état tunisien investir dans la recherche et le développement des nouvelles technologies de pointe surtout dans le domaine de la santé car il y a énormément à faire et on a largement les capacités pour accomplir des exploits. Je pense aussi qu’il ne faut pas compter que sur l’état, un partenariat public-privé pourrait s’avérer efficace afin de développer les structures qui peuvent accueillir les ingénieurs, les chercheurs…
Toujours dans mon domaine de prédilection, je pense que dans un avenir très proche, la santé sera très axée sur l’intelligence artificielle et les algorithmes d’apprentissage profond aussi bien en diagnostic qu’en thérapeutique.
La Tunisie forme d’excellents ingénieurs en informatique (toute catégorie confondue) mais, elle manque, malheureusement, de structures pour les accueillir et bénéficier de leur potentiel…  »

Écrit par Chaïma BEN GARA

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page