Actualité

Exode record en Israël : plus de 192 000 départs en deux ans sous le gouvernement Netanyahu

Entre 2022 et 2024, Israël connaît un exode démographique sans précédent, avec plus de 192 000 citoyens ayant quitté le pays.
Ce phénomène, révélé dans un rapport présenté à la Knesset le 20 octobre 2025, met en lumière les conséquences directes de la politique radicale du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé d’avoir fracturé la société israélienne.

 

Une fuite massive des citoyens israéliens

Selon les données présentées devant la Commission de l’immigration et de l’intégration du Parlement israélien, les départs atteignent un niveau record.

59 400 départs en 2022,

88 800 en 2023,

50 000 entre janvier et août 2024.

Sur la même période, les retours restent faibles : 29 600 en 2022, 24 200 en 2023, et 12 100 seulement en 2024, selon Le Parisien.

Ces chiffres révèlent un déséquilibre démographique majeur : le nombre de départs dépasse largement celui des retours, une première dans l’histoire moderne du pays.

 

 Un climat de peur et de désillusion

Les raisons de cet exode sont multiples :

climat politique tendu,

angoisse sécuritaire permanente,

coût de la vie élevé,

et surtout, perte de confiance dans le gouvernement actuel.

Le Centre de recherche et d’information de la Knesset souligne que cet effondrement démographique s’est accéléré après les événements du 7 octobre 2023 et la guerre à Gaza, qui ont profondément marqué la société israélienne.

 

 Les critiques de la classe politique israélienne

Le député centriste Gilad Kariv n’a pas mâché ses mots :

« Ce n’est pas le destin, mais le résultat des actions du gouvernement qui ont fracturé la société israélienne avant la guerre et négligé le front civil au cours des deux dernières années. »

Il ajoute :

« Ce n’est pas une vague, c’est un tsunami d’émigration. »

Selon lui, la politique autoritaire et le recul démocratique du gouvernement Netanyahu ont brisé le lien de confiance entre les citoyens et l’État.

 

 Entre guerre et isolement international

Les médias israéliens, dont Ynet et Le Figaro, évoquent également d’autres facteurs aggravants :

le conflit en Ukraine, poussant de nombreux Israéliens d’origine russe ou ukrainienne à repartir,

et la montée de l’antisémitisme en Occident, nourrie par la politique militaire d’Israël, notamment à Gaza.

Malgré les efforts du gouvernement pour encourager le « retour des Israélites du monde entier », la réalité est tout autre : le pays se vide de ses résidents les plus jeunes et les plus qualifiés.

 

 Conclusion : le rêve du “Grand Israël” en péril

L’exode massif des citoyens israéliens révèle une crise profonde, non seulement politique, mais aussi morale et sociale.
Tant que Benjamin Netanyahu poursuivra son agenda politico-judiciaire et militaire, le « Grand Israël » qu’il revendique risque de se transformer en territoire déserté.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page