7 octobre, deux ans après : comment le Hamas a surpris les services secrets israéliens

Deux ans après l’attaque du 7 octobre 2023, Le Point revient sur le fiasco des services de renseignement israéliens face à l’offensive surprise du Hamas.
Malgré une technologie de surveillance avancée, Israël a été pris au dépourvu, révélant des failles profondes dans son appareil sécuritaire et politique.

Une défaillance d’analyse, pas d’information

Les rapports officiels montrent que les services de renseignement israéliens – Shin Bet, Aman et Mossad – disposaient de plusieurs signaux d’alerte avant l’attaque :

• Des exercices militaires du Hamas simulant des incursions.

• Des alertes venues d’Égypte.

• Des signaux électroniques inhabituels à la veille du 7 octobre.

Pourtant, ces avertissements ont été ignorés à cause d’une arrogance institutionnelle : les dirigeants israéliens pensaient que le Hamas était affaibli, dissuadé et sous contrôle.

 Le rôle du chaos politique interne

La crise politique israélienne de 2023 – marquée par la réforme judiciaire et les divisions internes – a fragilisé la vigilance stratégique du pays.
Les tensions entre Benyamin Netanyahou et les chefs de la sécurité ont conduit à un manque de coordination et à une sous-estimation de la menace venant de Gaza.
Cette situation a créé un vide décisionnel dont le Hamas a su profiter avec habileté.

 L’habileté du Hamas

Selon Le Point, le Hamas a exploité les failles israéliennes avec une discipline et une planification inédites :

• Utilisation de communications filaires et souterraines échappant à la surveillance.

• Désinformation numérique pour tromper les services de renseignement.

• Coordination parfaite entre assauts terrestres, aériens et maritimes.

Ce succès tactique démontre une maturation stratégique du mouvement, capable – temporairement – de rivaliser avec un appareil militaire supérieur.

 Le choc du 7 octobre

Le jour même de l’attaque, plus de 3 000 combattants du Hamas ont franchi la frontière et pris pour cible bases militaires et kibboutz.
Le bilan humain fut dramatique : environ 1 200 morts israéliens et 250 otages.
Pour Israël, ce fut la plus grande humiliation sécuritaire depuis la guerre du Kippour en 1973.

Une remise en question nationale

Depuis ce jour, Israël vit dans un état de traumatisme collectif.
Des commissions d’enquête ont été ouvertes, mais aucune conclusion définitive n’a encore été publiée.
Comme le souligne Le Point, le 7 octobre reste une plaie ouverte, rappelant que la supériorité technologique ne remplace pas la lucidité stratégique.
Ce jour marque un tournant historique dans la perception qu’Israël a de sa propre invulnérabilité.