Le Conseil de l’Europe va réaffirmer en Islande son attachement aux valeurs démocratiques

Les dirigeants européens se réunissent à compter de ce mardi pendant deux jours en Islande pour un sommet du Conseil de l’Europe lors duquel ils réaffirmeront leur message de soutien à l’Ukraine face à l’offensive de la Russie et rappelleront leur attachement aux valeurs démocratiques.
Au cours de ce sommet, le quatrième depuis la création du Conseil de l’Europe après la Deuxième Guerre mondiale, les 46 pays membres discuteront des menaces émergentes alors que la guerre en Ukraine fait rage.
“Le Conseil de l’Europe est souvent sous-estimé dans son importance”, a déclaré Frank Schwabe, député allemand étroitement impliqué dans la planification du sommet, à Reuters à propos du principal organe des droits de l’homme, entièrement distinct de l’Union européenne.
Les valeurs démocratiques du Conseil de l’Europe sont défendues par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), basée à Strasbourg, où les citoyens peuvent poursuivre les gouvernements en justice en cas de violation des droits de l’homme.
Le président français Emmanuel Macron y prononcera un discours mardi tandis que son homologue ukrainien Volodimir Zelensky, reçu dimanche à l’Elysée, s’adressera aux chefs d’Etat et de gouvernement par liaison vidéo.
Le chancelier allemand Olaf Scholz ou encore le Premier ministre britannique Rishi Sunak sont également attendus à Reykjavik.
Selon les organisateurs islandais, ce sommet sera l’occasion de soutenir l’Ukraine par des “mesures concrètes” ainsi que de stimuler les initiatives visant à faire face aux menaces émergentes pour la démocratie, notamment le changement climatique et l’intelligence artificielle.
Par ailleurs, le Conseil de l’Europe, via sa Banque de développement (CEB), étudie des moyens pour venir rapidement en aide aux Ukrainiens, a indiqué la présidence française.
“Le sommet consistera également à expliquer ce qu’il se passe si vous ne respectez pas les règles”, a commenté Frank Schwabe. “La menace d’exclusion est déjà une épée tranchante. Même la Russie n’a pas voulu quitter le Conseil de l’Europe, la Turquie non plus ne veut pas partir.”