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Les combats au Soudan affectent ses relations avec le Soudan du sud, selon l’envoyée spéciale de l’ONU

Les combats au Soudan, tout en ayant un impact dévastateur sur la population soudanaise, affectent aussi profondément les relations bilatérales entre le pays et le Soudan du Sud, a déclaré Hanna Serwaa Tetteh, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique.

Le conflit au Soudan, qui a éclaté le 15 avril entre les forces armées soudanaises (FAS) et les forces de soutien rapide (FSR), met en péril les avancements progressifs réalisés par le Soudan et le Soudan du sud dans le traitement de leurs questions bilatérales en suspens, a-t-elle indiqué lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le gouvernement du Soudan du sud est également prudent aux conséquences du conflit soudanais sur la stabilité et la sécurité sud-soudanaises, a poursuivi Mme Tetteh.

La situation instable a déjà vu le retour de réfugiés sud-soudanais accueillis par le Soudan, ce qui pourrait entraîner le rapatriement de plus de 200.000 réfugiés sud-soudanais dans leur pays où les deux tiers de la population ont déjà besoin d’une aide humanitaire, a-t-elle ajouté.

Mme Tetteh a fait remarquer que les autorités soudanaises n’étant pas actuellement en mesure de protéger efficacement leurs frontières, l’insécurité à la frontière entre le Soudan et le Soudan du sud pourrait s’accroître avec les mouvements transfrontaliers de groupes armés et criminels.

Les combats au Soudan affectent également les activités commerciales quotidiennes et la livraison de nourriture et d’autres produits de base du Soudan au Soudan du sud, et mettent en péril les exportations de pétrole de ce dernier via Port-Soudan, a-t-elle ajouté.

Mme Tetteh a souligné que la priorité actuelle au Soudan est d’arrêter les combats et d’entamer des négociations constructives entre les FAS et les FSR qui aboutiront, avec espoir, à un cessez-le-feu permanent et au retour d’un gouvernement civil de transition.

Il s’agirait là d’une « condition préalable » à la poursuite des efforts, y compris l’engagement futur sur la région d’Abyei et la résolution des questions bilatérales en suspens entre le Soudan et le Soudan du sud, a-t-elle déclaré.

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