ONU/Conseil de sécurité: consultations à huis clos sur la Libye

La situation en Libye sera au menu mardi, d’une séance d’information publique suivie de consultations à
huis clos, au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye , Abdoulaye Bathily, présentera les derniers développements politiques, sécuritaires et
humanitaires dans le pays.
En outre, le président du Comité des sanctions contre la Libye de 1970, l’ambassadeur japonais Kimihiro Ishikane, présentera le rapport périodique sur les activités du comité.
Près d’un an et demi s’est écoulé depuis le report des élections nationales prévues en décembre 2021 et sept ans depuis la signature de l’Accord politique libyen (APL). Dans ce contexte, l’ONU et les acteurs nationaux ont concentré leurs efforts récents sur la facilitation d’un accord sur une nouvelle feuille de route pour les élections nationales.
Dans son briefing du 27 février au Conseil, M. Bathily a annoncé son intention de créer un Groupe de haut niveau sur les élections en Libye (HLPE), facilité par l’ONU, qui « réunira toutes les parties prenantes libyennes concernées » pour faciliter « l’adoption du cadre juridique et d’une feuille de route assortie de délais pour la tenue des élections en 2023 ».
Le 16 mars, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle dans laquelle il se félicitait « des progrès graduels réalisés sur le cadre constitutionnel pour les élections et le 13e amendement de la déclaration constitutionnelle » et se disait « encouragé » par le lancement du HLPE.
« Lors de la réunion de mardi, les membres du Conseil salueront probablement les progrès vers les élections nationales représentés par la création du HLPE et de la commission 6+6, tout en réitérant leur attente que toutes les parties prenantes affichent la volonté politique de respecter leurs engagements déclarés par des actions concrètes », selon des sources diplomatiques.
Les membres du Conseil sont unis sur la nécessité d’un processus inclusif dirigé par la Libye pour organiser des élections qui rétablissent la stabilité politique, sécuritaire et économique – un consensus récemment mis en évidence par la déclaration présidentielle du 16 mars.
Les efforts régionaux pour faire face à la situation en Libye se développent également. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) convoquera une réunion au niveau ministériel sur la Libye, qui se concentrera sur les préparatifs de la conférence de réconciliation nationale que l’UA devrait accueillir prochainement.