Eau contaminée de Fukushima : le ministère des Affaires étrangères a créé un groupe de travail provisoire

Le ministère des Affaires étrangères a créé un groupe de travail provisoire en vue de faire face au rejet par le Japon de l’eau radioactive de Fukushima, a-t-on appris ce vendredi auprès d’une source diplomatique.
La création de ce groupe de travail de petite taille, destinée à accélérer la coordination entre les différents ministères sur la question du rejet de l’eau radioactive de Fukushima, a été dévoilée tardivement, le groupe ayant été établi en décembre dernier.
Dirigé par Yun Hyun-soo, directeur général pour le changement climatique, l’énergie, l’environnement et les affaires scientifiques au ministère, il est différent du groupe de travail interministériel lancé en octobre 2018 auquel participent des officiels de 10 ministères pour aborder la même question.
La création par le ministère des Affaires étrangères de son propre groupe de travail semble destinée à faire face plus minutieusement à la question et à améliorer la coordination alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’apprête à publier un rapport global sur le sujet et le moment d’évacuation de l’eau radioactive annoncé par le gouvernement japonais approche.
Tokyo a déclaré son plan de déverser l’eau radioactive dans la mer au large du réacteur 1 de Fukushima à partir du printemps 2023 compte tenu de la saturation des réservoirs de stockage de la centrale. Il projette de diluer l’eau contaminée pour faire passer son niveau de radiation à 1.500 becquerels par litre, soit un 40e de la norme japonaise, mais l’eau contiendra toujours du tritium, matière radioactive, même après le processus de filtration.