La police kényane arrête 3 suspects en possession de défenses d’éléphants

La police kényane a déclaré lundi qu’elle interrogeait trois suspects qui étaient en possession de douze défenses d’éléphants d’une valeur marchande de 5,8 millions de shillings (46.290 dollars) dans la ville lacustre de Naivasha, au nord-ouest de la capitale Nairobi.
La porte-parole de la police nationale, Resila Onyango, a indiqué que les forces de sécurité avaient récupéré 58 kilogrammes de défenses d’éléphants détenus par les trois suspects qui ont été arrêtés dimanche à Naivasha.
Mme Onyango a précisé que d’après le nombre de défenses récupérées, six éléphants ont été tués. « Le commerce de défenses est illégal et tout le monde devrait le savoir. Nous enquêterons plus avant afin d’arrêter tous les acteurs concernés. »
Les suspects étaient à bord d’une limousine dimanche après-midi à Naivasha lorsqu’ils ont été interceptés. Ils comparaîtront plus tard au tribunal pour répondre au chef d’accusation de trafic de défenses une fois que l’enquête sera terminée.
Les défenseurs de l’environnement ont dénoncé l’entrée des syndicats du crime organisé dans le commerce illégal d’espèces sauvages, notamment des cornes de rhinocéros et défenses d’éléphants, qui a selon eux engendré une situation de crise dans de nombreux pays africains.
Le Service kényan pour la vie sauvage (KWS), organe chargé de faire appliquer les lois et les réglementations relatives à la protection des espèces sauvages au Kenya, a quant à lui fait part de sa crainte que le braconnage n’ait contribué à la diminution des populations d’espèces sauvages comme les éléphants, les lions et les rhinocéros, mettant ainsi à mal de nombreuses années d’efforts de conservation et la reprise des populations animales.