Attentat de Nice : Un verdict sévère allant jusqu’à dix-huit ans de prison !

Mardi 13 décembre, la cour d’assise spéciale de Paris a rendu le verdict du procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Un verdict sévère, au-delà des réquisitions du ministère public, qui a surpris un grand nombre d’observateurs qui assistaient, au délibéré
diffusé en direct dans la grande salle d’audience.
Huit accusés étaient jugés, dont trois pour « association de malfaiteurs terroriste », en l’absence du terroriste, Mohamed
Lahouaiej Bouhlel, abattu au volant de son camion après avoir tué 86 personnes sur la promenade des Anglais.
Parmi les accusés, les deux accusés ; Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud ont tous les deux été condamnés à dix-huit ans de prison.
Douze ans de prison (le parquet en avait requis quinze) pour une infraction délictuelle, pour le troisième accusé Ramzi Arefa, jugé
pour « association de malfaiteurs terroriste » ; un petit trafiquant qui avait fourni un pistolet au terroriste.
La cour a suivi la logique du ministère public, qui avait demandé de ne pas le condamner pour des faits de terrorisme. Les cinq autres
accusés, impliqués dans la fourniture de l’arme et jugés pour de simples délits de droit commun, ont été condamnés à des peines
comprises entre deux et huit ans de prison.
Pour un des avocats de Mohamed Ghraieb, Vincent Brengarth, cette lourde condamnation est donc l’illustration que « le principe de la
personnalisation des peines a été totalement foulée aux pieds ».
De son côté, son confrère William Bourdon a qualifié cette peine «monstrueuse », car « déconnectée du dossier », n’est autre qu’une
réponse à « l’émotion nationale » provoquée par l’un des attentats les plus atroces ayant jamais frappé la France. M. Florian FrançoisJacquemin, un des avocats de Chokri Chafroud, interjettera
également appel, considérant que ce verdict est une « erreur ». Il y
aura donc un deuxième procès de l’attentat de Nice.