
Ce vendredi 17 décembre 2021, nouvelle date officielle pour célébrer la fête de la révolution, les rues tunisienne vivent sous le rythme des manifestations de contestation de la politique et des mesures exceptionnelles engagées par le président de la République, Kaïs Saïed.
L’instance politique qui rassemble des militants islamistes et d’anciens députés « Citoyens contre le coup d’Etat »et qui a comme but de coordonner et s’engager dans des mouvements de contestation en rejet des décisions exceptionnelles annoncées par le président Kaïs Saïed, a entamé ses mouvement depuis ce matin.
Le dirigeant Attayar Ghazi Chaouachi, fait partie des manifestants qui sont sortis mais qui les sécuritaires empêchent leur marche de progresser vers l’avenue Habib Bourguiba contrairement à d’autres manifestants pro-Kaïs Saïed, parmi lesquels on note la présence de Issam Chebbi, autorisés à y accéder.
« C’est de l’oppression, interdire aux citoyens d’exercer leurs droits. Il dit au monde que les libertés sont garanties mais regardez ce que fait sa sécurité. Nous tiendrons, nous resterons ici jusqu’à ce qu’on nous permette de rejoindre l’avenue Habib Bourguiba. Nous avons informé le poste de sécurité de la tenue de cette marche comme l’exige la loi et nous n’avons pas reçu de refus. Il est de notre droit d’accéder à l’avenue mais on nous en empêche sur ordre de Saïed et Charfeddine » a ajouté Ghazi Chaouachi.
Les manifestants contre Kaïs Saïed s’entassent devant les barrières et dénoncent « le renversement contre les libertés » et la « nouvelle dictature » du président.
D’un autre coté la ville de Sidi Bouzid, qui s’est préparé aujourd’hui, au déplacement prévu du président de la République et où il devrait prononcer un discours à l’adresse des Tunisiens, se voit entamer une marche dans les artères de la ville munis de drapeaux et de banderoles. Les manifestations du mouvement 17/14 ont scandé des slogans hostiles au président de la République, appelant à « mettre un terme au coup d’Etat ».