Belgique: Ihsane Haouach désignée commissaire du gouvernement mais son voile pose problème !

Ihsane Haouach a été désignée commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Cette désignation s’est faite sur proposition de Sarah Schlitz (Ecolo), secrétaire d’Etat à l’Egalité des genres, à l’égalité des chances et à la diversité.
Ihsane Haouach a été choisie « pour ses qualités professionnelles et son parcours », communique-t-on chez Ecolo. Mais le fait qu’elle porte le voile suscite l’ire du MR pour qui « la désignation d’une femme portant un signe convictionnel comme commissaire du gouvernement à l’Institut de l’égalité des femmes et des hommes est totalement contraire au principe de neutralité de l’Etat ».
Ihsane Haouach est diplômée de la Solvay Business School. Elle a commencé sa carrière dans le secteur énergétique et est notamment administratrice du Brugel, l’autorité de régulation pour les marchés de l’électricité, du gaz et de l’eau à Bruxelles.
Ihsane, qui porte le voile, est également à l’origine de plusieurs initiatives en faveur des jeunes et des femmes.
« Ihsane Haouach a été choisie pour ses qualités professionnelles et son parcours ; pas pour un symbole particulier », assure-t-on chez Ecolo.
Sur Twitter, le Président du MR, Georges-Louis Bouchez, dont le parti siège avec Ecolo au sein du gouvernement fédéral, a vivement réagi, assurant que cette désignation découlait d’une « prérogative de la secrétaire d’Etat sans que nous ayons été consultés ».
Pour le Président du MR, une personne voilée à cette fonction n’est pas le bon casting. « La désignation d’une femme portant un signe convictionnel comme commissaire du gouvernement de l’institut de l’égalité des femmes et des hommes est totalement contraire au principe de neutralité de l’Etat », écrit-il sur le réseau social.
Pour Georges-Louis Bouchez, « la neutralité de l’Etat ne peut être mise en cause pour assouvir le communautarisme de partis en recherche d’électeurs. » « Le voile librement porté ne pose aucune difficulté mais faut-il rappeler qu’il est dans certaines familles ou certains pays un outil de domination contre les femmes », conclut M. Bouchez.