France: Nicolas Sarkozy devant les juges

L’ancien président français Nicolas Sarkozy comparaîtra devant le tribunal le lundi 23 novembre 2020, accusé de tentative de corruption d’un juge et d’abus d’influence, l’une des nombreuses enquêtes pénales menaçant de compromettre sa carrière politique de plusieurs décennies.
Les procureurs affirment que Sarkozy a offert au juge Gilbert Azibert un poste prestigieux à Monaco en échange d’informations classifiées sur une enquête sur des allégations selon lesquelles Sarkozy aurait accepté des fonds légaux de l’héritier de L’Oréal, Lilian Bettencourt, pour sa campagne présidentielle de 2007.
Depuis 2013, les enquêteurs surveillent les appels téléphoniques entre Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, alors qu’ils enquêtaient sur les allégations de financement libyen dans la campagne 2007 de Sarkozy.
Pendant ce temps, les enquêteurs ont appris que Sarkozy et son avocat communiquaient en utilisant des téléphones portables enregistrés avec des pseudonymes et les procureurs ont déclaré que l’écoute électronique avait révélé que Sarkozy et Herzog avaient discuté à plusieurs reprises de contacts avec Azibert, le juge de la Cour de cassation, qui était bien informé de l’enquête Bettencourt. Les procureurs affirment que Sarkozy a proposé d’aider Ezebert à trouver un emploi à Monaco en échange d’une aide de l’intérieur du tribunal.
« M. Azibert n’a jamais obtenu de poste à Monaco », a déclaré Sarkozy à la télévision BFM ce mois-ci. Herzog et Azibert sont jugés avec Sarkozy pour corruption et abus d’influence. Les trois risquent jusqu’à dix ans de prison et de lourdes amendes s’ils sont reconnus coupables. Sarkozy et son parti de centre-droit, affirment que les enquêtes contre l’ancien président sont politiquement motivées.
Sabrine Ouerghi