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Gaza au bord de l’effondrement humanitaire

Nizar jlidi

 

Sous les bombardements les plus violents depuis le début de la guerre, la population de Gaza vit une situation humanitaire de plus en plus désespérée.

Les chars israéliens progressent vers le centre de la ville tandis que les habitants, épuisés, cherchent à fuir. Mais pour beaucoup, quitter leur quartier est devenu impossible.

Des milliers de civils sont contraints de se diriger vers les « zones humanitaires » désignées par l’armée israélienne.

Pourtant, ces zones ne disposent ni d’eau courante, ni d’infrastructures sanitaires, ni d’abris adaptés. Les familles y vivent entassées dans des tentes, exposées aux maladies et à la chaleur estivale.

Selon plusieurs sources, plus de 16 000 personnes malades ou blessées attendent toujours une autorisation pour être évacuées vers l’étranger. « Les gens meurent avant même d’obtenir l’autorisation de partir », témoigne un habitant qui tente d’obtenir un visa médical pour sa mère atteinte de cancer.

La vie quotidienne est devenue une lutte de survie. Les prix des denrées alimentaires se sont envolés et beaucoup dépendent de l’aide humanitaire, elle-même difficilement acheminée à cause des bombardements.

Certains vendent leurs biens restants pour se procurer des médicaments ou un repas. D’autres racontent qu’ils n’ont plus rien, sinon les vêtements qu’ils portent.

Malgré la peur et la fatigue, certains habitants refusent catégoriquement l’idée d’abandonner définitivement la ville.

« Nous sommes les enfants de Gaza. Nous préférons mourir ici plutôt que d’être déracinés », déclare Walid, un jeune tailleur qui a vu son quartier détruit. Son témoignage illustre un sentiment partagé par beaucoup : l’angoisse de perdre leur terre et leur identité, au-delà même de la menace immédiate des bombes.

 

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