L’Iran libère deux ressortissants français pour raisons « humanitaires »

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a annoncé vendredi que l’Iran avait libéré deux ressortissants français pour des raisons humanitaires. Bernard Phelan et Benjamin Brière étaient détenus en Iran respectivement depuis 2022 et 2020.
M. Kanaani a précisé dans un communiqué que ces libérations étaient un acte de « bonne volonté » suite à des négociations entre les deux pays, y compris des discussions entre les ministres iranien et français des Affaires étrangères. Il a ajouté qu’elles étaient également conforme aux « lois et règlements » de l’Iran.
M. Phelan, un consultant en tourisme de 64 ans qui possède également la nationalité irlandaise, avait été arrêté en octobre 2022 et condamné à plus de six ans de prison pour avoir « envoyé des informations de sécurité » à l’étranger après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, décédée dans un hôpital de Téhéran le 16 septembre, quelques jours après s’être effondrée dans un poste de police.
M. Brière avait été arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans de prison pour espionnage. Il a été arrêté après avoir piloté un petit drone pour obtenir des vues aériennes près de la frontière entre le Turkménistan et l’Iran.
Les deux hommes, libérés de la prison de Machhad, dans le nord-est de l’Iran, sont arrivés en France vendredi soir, ont rapporté plusieurs médias français.
La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, qui s’est entretenue dans la journée avec son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, a qualifié ces libérations de « mesure efficace et de nature à renforcer la confiance » lors de l’appel téléphonique, selon le ministère iranien des Affaires étrangères.
M. Amir-Abdollahian a de son côté félicité la France pour son « approche réaliste » dans ses relations avec Téhéran. Il a souligné l’importance de l' »indépendance stratégique » de la France dans le monde actuel en pleine mutation, un point déjà mis en avant par le président français Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine en avril.