Le Venezuela reproche aux Etats-Unis de soutenir la vente d’une compagnie pétrolière publique

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé lundi la décision des Etats-Unis d’autoriser l’opposition à vendre la compagnie pétrolière publique vénézuélienne Citgo Petroleum pour régler les demandes de ses créanciers.
M. Maduro a déclaré que cette décision visait à compromettre la Conférence internationale sur le processus politique au Venezuela, une initiative visant à promouvoir un dialogue pacifique entre le gouvernement de M. Maduro et les partis d’opposition, qui s’est tenue en Colombie voisine le 25 avril.
« Cette décision du gouvernement des Etats-Unis est une moquerie et une gifle à la conférence internationale organisée à Bogota ainsi qu’à la pétition quasi unanime en faveur de la levée des sanctions contre le Venezuela », a affirmé M. Maduro lors d’un événement public organisé dans le centre de Caracas à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs.
M. Maduro s’est dit scandalisé par la disparition de la compagnie pétrolière vénézuélienne basée aux Etats-Unis, qui possède des raffineries, des oléoducs et des terminaux et approvisionne des milliers de stations-service aux Etats-Unis.
« Au nom de tout le peuple vénézuélien », a-t-il affirmé, « nous rejetons et répudions avec indignation le vol de l’entreprise Citgo par le gouvernement américain et par la Plateforme unitaire du Venezuela », comme s’appelle l’alliance de l’opposition.
Le bureau de contrôle des actifs étrangers du département du Trésor américain aurait autorisé la vente d’actions de Petroleos de Venezuela, la société mère de Citgo, pour régler les demandes des créanciers et aurait permis à l’opposition vénézuélienne de négocier les règlements.