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France-La dette devrait se réduire, mais pas la charge d’intérêts

La France verra sa dette publique se réduire plus rapidement que prévu dans les années à venir, par rapport à son activité économique, même si le coût de son remboursement devrait grimper avec la hausse des taux d’intérêt, a déclaré jeudi le ministère des Finances.

Dans son programme de stabilité qu’il va adresser à l’Union européenne, le ministère s’attend à ce que déficit public se creuse légèrement cette année à 4,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 4,7% l’an dernier, mais il prévoit toujours de le ramener d’ici 2027 sous la limite de 3% fixée par l’UE.

La dette publique, qui a atteint un niveau record de près de 3.000 milliards d’euros à la fin de 2022, devrait passer de 111,6% du PIB l’année dernière à 109,6% en 2023.

Elle devrait ensuite reculer à 108,3% du PIB en 2027, selon le ministère, qui s’attendait auparavant à ce qu’elle oscille autour de 111% du PIB d’ici 2027.

Selon les économistes, il est mécanique qu’une inflation élevée réduise le poids de la dette publique en pourcentage du PIB, car elle augmente les prix utilisés pour calculer le PIB, ce qui réduit automatiquement le ratio.

Le ministère a mis à jour ses prévisions à long terme dans le cadre du programme annuel de stabilité financière que les pays de la zone euro envoient à leurs partenaires de l’UE pour montrer qu’ils ne laissent pas s’accumuler de dangereux problèmes budgétaires.

Le ministère des Finances a maintenu sa prévision de croissance de 1% du PIB en 2023, malgré les estimations plus modestes publiées jusqu’à présent par la Banque de France et le Fonds monétaire international.

Le ministère dit de nouveau s’attendre à ce que l’inflation en France passe de 4,9% cette année à 2% d’ici 2025.

La charge de la dette totale de l’Etat devrait en revanche augmenter dans les prochaines années et passer de 41 milliards d’euros en 2023 à plus de 71 milliards d’euros en 2027, selon les estimations du ministère, alors que les taux de l’OAT à 10 ans sont attendus à 3,2% en moyenne annuelle en 2023 avant de grimper à 3,4% à partir de l’an prochain.

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