L’Europe affiche une position ferme sur Taïwan après les propos polémiques de Macron

Les responsables des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont cherché vendredi à adopter une position ferme face aux menaces de la Chine sur Taïwan après les propos décriés du président français Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat a déclaré il y a quelques jours dans la presse que les Européens ne devaient pas être “suivistes” de Washington ou de Pékin sur la question de Taïwan, ce qui a été interprété comme une prise de distance par rapport à l’île.
Taïwan revendique son indépendance face à la Chine qui considère pour sa part qu’elle fait partie de son territoire et menace de la réintégrer dans son giron par la force. Pékin a mené ces derniers jours d’intenses exercices militaires autour de Taïwan.
En visite en Chine, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a abordé la question lors d’une conférence de presse à Pékin, aux côtés de son homologue chinois Qin Gang.
“Une escalade militaire dans le détroit de Taïwan, par lequel (…) 50% du commerce mondial transite chaque jour, serait un scénario d’horreur pour le monde entier”, a-t-elle déclaré, ajoutant que cela aurait des “répercussions inévitables” sur les intérêts européens.
“La position de l’Union européenne (sur Taïwan) est cohérente et claire. Toute tentative de modifier le statu quo par la force serait inacceptable”, a déclaré pour sa part le haut représentant pour les Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell.