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Le réchauffement mondial atteindra 1,5 degré dès 2030-2035, prévient le GIEC

Le réchauffement climatique causé par l’activité humaine atteindra 1,5 degré par rapport à l’ère pré-industrielle dès les années 2030-2035, préviennent lundi les experts du GIEC dans leur nouveau rapport de synthèse, somme des neuf dernières années de recherches. Ils estiment également que « la Suisse a déjà eu un avant-goût » du changement climatique.
Cette projection est valable dans presque tous les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre de l’humanité à court terme, compte tenu de leur accumulation depuis un siècle et demi.

Mais « des réductions profondes, rapides et prolongées des émissions (…) conduiraient à un ralentissement visible du réchauffement mondial en environ deux décennies », écrit aussi le groupe de scientifiques pour le compte de l’ONU.

« Pour tout niveau de réchauffement futur, de nombreux risques associés au climat sont plus élevés que ce qui avait été estimé » dans le rapport de 2014, ajoutent les membres du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), en s’appuyant sur la multiplication observée des événements météo extrêmes comme les canicules.

La Suisse déjà touchée
« La Suisse est elle aussi déjà fortement touchée par le changement climatique », a observé lundi Erich Fischer, un des cinq experts actifs en Suisse ayant participé au dernier rapport du GIEC. Les spécialistes helvétiques estiment qu’il est « très, très urgent d’agir ».

Selon Erich Fischer, la Suisse a eu ces dernières années « un avant-goût des phénomènes extrêmes qui pourraient s’aggraver et se généraliser dans un avenir proche: canicules, sécheresses, fortes précipitations, manque de neige ».

Vice-président d’un groupe de travail du GIEC à l’EPFZ, Andreas Fischlin a souligné que « les risques climatiques surviennent plus tôt et sont plus importants qu’on ne le pensait auparavant », ajoutant: « Il est devenu très, très urgent d’agir ».

Besoin d’en faire plus
Les experts basés en Suisse invitent le pays à en faire davantage: « Plusieurs mesures de la stratégie suisse 2020-2025 d’adaptation aux changements climatiques ne consistent qu’en de petites adaptations de la situation actuelle. Or, des transformations fondamentales et systémiques sont nécessaires pour réduire les risques futurs », a expliqué Veruska Muccione, auteure principale du GIEC aux universités de Genève et de Zurich.

Sonia Seneviratne, coordinatrice du GIEC à l’EPFZ, s’est inquiétée pour les nouvelles générations: « Chaque dixième de degré de réchauffement que nous parviendrons à éviter réduira considérablement le risque de conséquences négatives, notamment pour les jeunes, qui vivront ces changements. »

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