Nucléaire iranien : des inspecteurs de l’AIEA à Téhéran pour « lever des ambiguïtés »

L’Iran a annoncé mercredi que des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) étaient présents à Téhéran pour lever « les ambiguïtés » liées à des informations sur le programme nucléaire du pays.
« Des représentants de l’AIEA sont à Téhéran et ont commencé à négocier, visiter et inspecter depuis hier », a déclaré le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, à l’issue d’une réunion du gouvernement. « Les ambiguïtés créées par l’opinion d’un inspecteur sont résolues ou en voie de l’être », a-t-il ajouté, en assurant de la volonté continue de l’Iran « d’échanger et de se coordonner » avec l’agence spécialisée des Nations unies.
L’AIEA avait déclaré dimanche être en discussions avec l’Iran après la publication d’une dépêche de l’agence de presse Bloomberg indiquant, sur la base de deux sources diplomatiques, que des inspecteurs de l’AIEA avaient décelé des niveaux d’enrichissement à 84%, soit juste en deçà des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique.
Ces informations, qui ont suscité des inquiétudes internationales, ont été démenties par l’Iran, qui a assuré ne pas avoir, à ce stade, « fait de tentative pour enrichir au-delà de 60% ». Le porte-parole de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, avait précisé que « la présence de particules au delà de 60% ne signifiait pas qu’il y ait un enrichissement (d’uranium) à plus de 60% ».
Depuis le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire en 2018, l’Iran a progressivement commencé à dépasser les limites nucléaires du pacte et à enrichir l’uranium jusqu’à une pureté de 60 % en avril 2021.