L’envoyée spéciale de l’ONU en Irak exhorte le pays à rompre avec vingt ans d’instabilité
Jeanine Hennis-Plasshchaert, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Irak, a appelé jeudi la classe politique de ce pays à saisir l’occasion de rompre avec vingt ans d’instabilité et de fragilité.
Devant le Conseil de sécurité, elle a dit noter des avancées positives récentes, telle la nomination il y a trois mois d’un nouveau gouvernement, mettant fin à plus d’une année de tension et de discorde politique. Ceci montre, selon elle, la détermination de celui-ci à s’attaquer aux défis urgents du pays.
Toutefois, a-t-elle prévenu, réaliser des changement significatifs prendra du temps, car cela ne peut se produire que par le biais de changements structurels qui exigent des réformes socio-économiques systémiques, des institutions plus fortes et une meilleure gouvernance à tous les niveaux.
Et d’insister sur le fait que tout ceci « reste la responsabilité commune des partis politiques et d’autres acteurs qui doivent donner avant tout la priorité aux intérêts du pays ».
L’Irak est plongé dans le chaos politique depuis l’invasion par la coalition dirigée par les Etats-Unis en 2003, la paix et la démocratie promises par Washington n’étant toujours pas advenues.
Selon Statista, une base de données mondiale, environ 209.000 civils irakiens ont trouvé la mort dans des guerres ou conflits violents entre 2003 et 2021. Environ 9,2 millions d’Irakiens sont devenus des réfugiés ou ont été contraints de fuir leur pays.
