
Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne, lors d’un sommet à Bruxelles ont approuvé, jeudi soir, l’imposition d’un impôt minimum de
15% sur les bénéfices des entreprises multinationales. Cette décision a été prise à l’unanimité après le retrait des objections de la
Hongrie et de la Pologne.
En effet, cette nouvelle mesure devrait entrer en vigueur le 31 décembre 2023. Le consensus des vingt-sept pays était nécessaire pour la publication
de cette décision, qui met en œuvre un accord historique conclu l’année dernière, réunissant environ 140 pays pour parvenir à une plus
grande justice fiscale dans le monde, et ce sous les auspices de l’Organisation de coopération et de développement économique.
Cependant, l’approbation de ce projet a été retardée après avoir été entravée depuis le début de l’année par Varsovie puis Budapest, car
ils l’ont utilisé, avec d’autres dossiers, comme carte de pression dans le cadre de leur négociation avec Bruxelles afin d’obtenir de
l’Union européenne son approbation de deux plans de relance économique, ce qui leur accordent des milliards de dollars de
subventions.
Après l’approbation des plans de relance de la Hongrie et de la Pologne par l’Union européenne, ces deux pays ont renoncé à leurs
objections à cette taxe, ainsi qu’à de nombreux autres dossiers, dont le déblocage d’une aide financière à l’Ukraine pour l’année 2023 d’un
montant de 18 milliards d’euros.
De son côté, le président français Emmanuel Macron, qui était à la pointe de cette taxe, s’est empressé de saluer « un grand pas en avant
pour tous ceux qui s’accrochent à la justice fiscale ».
Pour sa part, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est également félicité de cette décision, déclarant : « Nous mettons en œuvre l’un
des projets les plus chers à mon cœur en Europe : l’imposition d’un impôt minimum sur les sociétés au niveau mondial ».