
Le procès d’un homme accusé d’avoir poignardé le dramaturge et réalisateur français Alain Franson a débuté lundi dernier, 05
décembre, devant le tribunal correctionnel de la région de « Léro »,dans le sud du pays, dans un incident survenu en 2017 et mettant en
cause une personne algérienne.
En effet, c’était un matin du 17 mars 2017 où Franson a été victime d’une violente agression dans une petite rue du centre-ville de
Montpellier. Un homme armé a tenté de lui couper le cou et a réussi à lui gratter la carotide. Toutefois, Franson a été miraculeusement
sauvé par des passants, dont un pharmacien.
De son côté, la police a pu identifier le suspect grâce à des caméras dans la rue ; il portait un survêtement noir et a déclaré s’appeler
« Mohamed Kamel », un Algérien qui s’était vu refuser une prolongation de son titre de séjour en France.
Des informations de la presse française ont indiqué que ses déclarations devant la police et la justice étaient diverses et
contradictoires, et qu’il les a changées à plusieurs reprises après avoir évoqué des motifs « racistes et terroristes », qu’il a ensuite
rétractés.
Son avocat a déclaré qu’il « n’avait pas l’intention de tuer » Franson et elle lui a défendu en disant qu’il ne s’agissait que d’une «
provocation ». « Sa famille ne partage pas du tout ses dires »,a-t-elle ajouté.
Mohamed Kamel est connu de la part de la police après plusieurs arrestations pour violences, suivies d’une période durant laquelle il
a été accusé d’extrémisme religieux, et il est aujourd’hui jugé pour tentative de meurtre.
Selon l’avocat d’Alain Franson, « nous sommes face à un agresseur très dangereux avec un casier judiciaire impressionnant ». « On a l’image
d’un psychopathe très agressif qui ne supporte pas la frustration et qui est hanté par la violence. Je ne peux pas dire si les motifs sont
racistes ou terroristes. Ce qui est certain, c’est de la violence gratuite ».
Il est à noter qu’Alain Franson a été cinq fois lauréat du Molière de théâtre, dont trois en 1995, 2010 et 2016.