
“Pandora Papers”, une nouvelle enquête du Consortium international réalisée par des journalistes d’investigation (ICIJ), qui travaillent sur les noms de plusieurs centaines de chef·fes d’État, d’acteur·trices politiques, de personnalités publiques, de grandes fortunes ou de simples anonymes figurent dans des millions de fichiers secrets fuités et reçus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Ces documents confidentiels exposent ainsi les transactions offshore du roi de Jordanie, de Vladimir Poutine, des présidents de l’Ukraine et du Kenya, du Premier ministre de la République tchèque ou encore de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Les dossiers détaillent également les activités financières de célébrités telles que Shakira et Elton John et de plus de 130 milliardaires de Russie, des États-Unis, de Turquie et d’autres pays.
Pandora Papers révèle aussi quelques montages financiers concernant des Tunisien·nes. Certain·es anonymes ont eu recours à des sociétés offshores pour échapper à l’imposition tunisienne ou acquérir des biens. Le nom d’un politicien, Mohsen Marzouk, déjà mentionné dans les Panama Papers, réapparaît.
Cette fuite de documents est à l’origine de la plus grande collaboration journalistique de l’histoire. L’enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et près de 150 médias partenaires à travers le monde – dont inkyfada, met en lumière les rouages du système offshore et de l’évasion fiscale.
Inkyfada a pu retrouver des montages liés à des Tunisien·nes. L’un d’eux a déjà été cité dans les Panama Papers, il s’agit de Mohsen Marzouk. Ce dernier avait alors demandé des renseignements pour ouvrir une société offshore avec le cabinet panaméen Mossack Fonseca, pendant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle.
À l’époque, l’homme avait vigoureusement nié toute implication. “Je n’ai jamais envoyé un message à cette entreprise”, déclarait-il sur les ondes de Mosaïque FM, au lendemain de la publication de l’article, le 5 avril 2016. “Ceux qui ont dit ça vont assumer leur responsabilité devant la justice”, ajoutait-il en menaçant de porter plainte contre inkyfada.
Grâce à un autre cabinet, il a pu créer la société Eagle One Investments Holdings Limited aux îles Vierges britanniques, territoire n°1 des paradis fiscaux. Contacté par inkyfada, Mohsen Marzouk reconnaît cette fois les faits et admet avoir contacté Mossack Fonseca, contrairement à ce qu’il affirmait en 2016. Les détails de l’histoire sont à retrouver sur inkyfada.
Source : Inkyfada