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Le MAK annonce à Paris son dépôt de plainte pour génocide auprès de la CPI

Une conférence de presse s’est tenue ce vendredi 24 Septembre à Paris par Maître Gérald Pandelon et en présence du Président Ferhat Mehenni,  à la suite du dépôt de plainte pour génocide, initiée par le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement Provisoire Kabyle en exil (GPK -ANAVAD), auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye, contre le Président algérien Abdelmadjid Tebboune et le chef d’état-major de l’armée Said Chengriha ainsi que d’autres responsables militaires.

 Ferhat Mehennni a  pris la parole pour déclarer que l’assassinat  d’un non Kabyle en Kabylie  suite aux incendies du mois d’Aout a été « monté de toute pièce afin d’accuser les kabyles de racisme et de Barbarie, alors que c’est un peuple digne et respectueux de la différence d’autrui »

 Ensuite, Me Pandelon a détaillé les faits et situé la plainte dans son contexte juridique en  déclarant que selon l’article 6 du statut de Rome pour les génocides et tentatives de génocide, une plainte a été déposée pour des enquêtes afin de pouvoir poursuivre dans un deuxième temps par le parquet général.

En se référant  à des articles de la constitution algérienne (Art 32 et art 87 bis du code pénal) ; l’avocat a aussi évoqué ce qu’il a qualifié de  violation de la libre détermination des peuples et celle de la constitution algérienne en prévalant une loi sur un article constitutionnel.

L’avocat a déploré l’absence d’une couverture médiatique suffisante de ce qu’il a qualifié de coup d’état selon les termes du droit français et de précédent constitutionnel selon ses propres termes.

L’avocat est revenu sur les déclarations de certains hauts responsables algériens (diplomate et parlementaire) qui, toujours selon lui, auraient appelé à l’extermination et la lutte armée contre les Kabyles pour atteindre ce qu’il a appelé «le zéro Kabyles »

L’avocat est revenu sur les incendies en Kabylie en les qualifiant « d’éléments intentionnels du délit », tout en insistant sur le fait que l’Algérie ait été signataire, mais n’aurait pas ratifié le statut de Rome en 1997.

Dans un deuxième temps de cette conférence, Ferhat Mehenni a répondu aux questions des journalistes présents sur place.

 Mehenni a répondu au Voix des deux rives concernant la possibilité de mouvements protestataires en Kabylie, que ces mouvements sont « réguliers mais pacifiques », que les Kabyles sont « un peuple pacifiste et non terroristes comme l’image que veut véhiculer le gouvernement algérien »

D’autres journalistes  ont posé la question à Me Pandelon sur la portée et l’issue de cette plainte ; et sa réponse fut que « les procédures allaient prendre à peu près une année au bout de laquelle nous saurons si la plainte est recevable par la CPI ».

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