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Tunisie: Le projet de démantèlement de l’Etat

Les Frères musulmans sont en communication et en coordination afin de saper l’État qatari en tant qu’étape nécessaire à la construction du soi-disant califat islamique.

Les mouvements islamiques semblent viser à diffuser des valeurs humaines et nobles et cherchent à faire des œuvres caritatives et à travailler avec la foi et la Sunna, mais leur intériorité ne reflète pas cela.

Ce sont des mouvements qui visent clairement à établir le soi-disant califat islamique et à contrôler tous les piliers de l’État, le sophisme de son peuple et leur privation de liberté sous le couvert de la religion et de l’islam.

Tous les mouvements islamiques dans le monde sont liés les uns aux autres et ont le même plan et la même orientation, comme le prouve la lettre de Hussein al-Turabi des Frères soudanais, au chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi.

Plan de sabotage de l’État

Hussein al-Turabi du Soudan a écrit une lettre à Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahda, en octobre de l’année dernière :

« … et je vous conseille de ne pas commencer à mettre en place le programme d’islamisation et d’autonomisation avant sa mise en œuvre, avant de démanteler les institutions de l’ancien État, car cela représente un grand danger pour vous, nous avons essayé cela avant vous et avons souffert… Vous devez démanteler les institutions et la gestion de l’Etat « laïc » de Bourguiba, car il vous résistera… ce n’est qu’après l’avoir retiré que vous pourrez construire l’Etat islamique « souhaité ».

Ce qui indique que les Frères musulmans communiquent et se coordonnent afin de saper l’État qatari comme étape nécessaire à la construction du prétendu califat islamique. Pour eux, le concept de la patrie n’a pas de sens.

La patrie, ce sont tous les pays islamiques. Par conséquent, on retrouve le mouvement Ennahdha depuis 2011, c’est-à-dire depuis son arrivée au pouvoir, cherchant à la démolition des piliers de l’Etat, et il applique ce qui a été dit dans le message de Hussein al-Turabi.

Projet de démantèlement de l’État

Une personne saine d’esprit n’a pas besoin de preuves pour connaître l’avis des Frères soudanais contenu dans sa lettre précitée. Depuis la promulgation de la loi générale d’amnistie législative, le groupe a fait don de criquets à l’administration tunisienne sans étudier les capacités de la date de leur licenciement qui a précipité la faillite des caisses sociales.

Sur le plan politique, cela leur a permis de contrôler l’administration et de l’orienter dans le sens qu’ils veulent, c’est-à-dire de la paralyser à un stade ultérieur.

Quant aux institutions publiques, elles ont été dévastées par la corruption, et elles en sont toutes proches.

Exploser le concept de l’État

L’État est groupe d’individus qui exercent leurs activités sur une région géographique étendue et sont soumis à un système politique spécifique qui gère les affaires de l’État.

Ce concept a d’abord été frappé par le choix d’un système politique hybride qui conduit inévitablement à l’instabilité et au chaos institutionnel, ce que nous vivons encore aujourd’hui de personnes issues de gouvernements successifs et de combats et de conflits au seins des institutions.

Quant à la région géographique, et à la lumière de la politique des axes qui ne recherchent pas l’intérêt national, mais l’intérêt d’établir un califat et la nostalgie d’un Empire ottoman, aujourd’hui le groupe en Tunisie constate qu’il n’a que servir les dirigeants du prétendu État islamique en exposant l’aire géographique de la Tunisie et la souveraineté de l’État, en transférant du matériel militaire et des combattants à travers son sol en direction de la Libye, en plus de cela, le pillage des marchés et l’importation des produits turcs au détriment des produits nationaux, ce qui a obligé de nombreuses usines à fermer leurs portes.

Cela s’est répercuté négativement sur les citoyens, car ces institutions les ont grevés de l’augmentation du prix de l’électricité, de l’eau et des services en général, ce qui a contribué à la détérioration du pouvoir d’achat et à une augmentation remarquable des taux de pauvreté. 80% de la population tunisienne est en train de vivre sous la ligne de la pauvreté, et le taux de pauvreté a bondi à des pourcentages terrifiants.

La défense de l’Etat

Pour contrer ce schéma subversif et cette idéologie extrémiste, les forces vives du pays, en particulier les femmes en Tunisie, ne sont pas restées les bras croisés mais sont en train de défendre les piliers restants de l’État par divers moyens.

Le danger émanant de l’Assemblée des représentants du peuple a outrepassé ses pouvoirs pour tenter d’entraîner la Tunisie dans la politique des haches dans la Libye, un plan confronté avec force et fermeté, tant l’épopée de Ben Guerdane a été témoin de la fermeté des forces militaires face à la concentration de l’organisation de l’émirat ISIS dans notre pays.

Ce que nous réclamons aujourd’hui, plus que jamais, c’est de revoir le système politique et électoral afin de produire une majorité qui porte la responsabilité de gouverner, s’appuyer sur les compétences et assurer la continuité loin du favoritisme, de l’intimidation et des quotas

Le mouvement Ennahdha cherche toujours à servir ses agendas à travers les institutions étatiques, et travaille dur pour établir ses piliers avec la nouvelle formation du gouvernement Mechichi, qui lui a donné sa confiance.

Ecrit par Nizar Jlidi: Ecrivain et analyste politique

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