Espagne: la Cour constitutionnelle approuve l’expulsion automatique des immigrés clandestins de Ceuta et Melilla

La Cour constitutionnelle espagnole a accepté d’expulser automatiquement les immigrés clandestins de Ceuta et Melilla dans le nord du Maroc, ce qui s’opposent au principe des organisations de défense des droits de l’homme. La justice a estimé que «le régime de Ceuta et Melilla pour le retour forcé des étrangers qui tentent d’entrer illégalement à la frontière est conforme aux principes de la Cour européenne des droits de l’homme».
La Cour constitutionnelle espagnole, la plus haute instance judiciaire du pays, a approuvé jeudi les expulsions automatiques d’immigrants clandestins de Ceuta et Melilla au nord du Maroc, une mesure vivement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme.
Cette instance judiciaire a déclaré que ces expulsions doivent être effectuées dans le respect des «garanties» fournies aux étrangers conformément aux normes internationales adoptées par l’Espagne avec «une attention particulière» aux personnes les plus vulnérables telles que les mineurs ou les femmes enceintes ».
Les retours forcés des deux enclaves espagnoles, qui constituent la seule frontière terrestre de l’Union européenne en Afrique, font l’objet de vives critiques de la part d’ONG, qui les considèrent comme une violation du droit des migrants à demander l’asile.
Le nombre d’immigrants a diminué de soixante-dix pour cent depuis le début de cette année par rapport à la même période en 2019, à environ 1500. Cela signifie qu’elle ne s’applique pas aux îles Canaries, où plus de 16.700 immigrants sont arrivés cette année dans cet archipel de l’océan Atlantique au large de la côte nord-ouest du continent africain, soit 11 fois plus que le nombre enregistré à la même période l’an dernier.
Sabrine Ouerghi