Emmanuel Macron : 15 des 100 milliards d’euros du plan de relance pour innover et relocaliser
En déplacement chez le groupe pharmaceutique Seqens, ce jeudi 28 août , le président français Emmanuel Macron a annoncé que 15 milliards d’euros seraient consacrés à l’innovation et à la relocalisation industrielle.
Pour surmonter les difficultés d’approvisionnement qui ont marqué la crise du Covid-19, le président français souhaite encourager le Made in France : 15 milliards d’euros aideront les relocalisations dans le plan de relance.
“Préparer la France de 2030”
“Quand on laisse le tissu industriel ou les emplois ou les compétences se perdre au pic de la crise, il est très dur de prétendre plus tard relocaliser”, a justifié le président de la République, présent chez Seqens pour l’inauguration d’une nouvelle unité de principes actifs à 30 millions d’euros. Selon Emmanuel Macron, le plan de relance aura pour vocation de “préparer la France de 2030”. Baptisée “France Relance”, cette stratégie doit être présentée jeudi 3 septembre.
Le plan de relance devrait contenir de larges programmes dédiés à l’innovation ou à la prospective, comme le futur haut-commissariat au Plan. Il ne s’agit pas de “subventionner les secteurs en difficulté, nous l’avons fait partout où c’était nécessaire et utile. C’est investir dans l’avenir, dans l’accélération de nos transformations et de nos grandes transitions”, a défendu Emmanuel Macron.
Concrètement, que va prévoir le plan de relance ? Comme nous le savions déjà, il devrait s’élever à 100 milliards d’euros. Sur cette somme, 15 milliards d’euros seront prévus “pour l’innovation et les relocalisations”, a révélé Emmanuel Macron le 28 août. Sur ces 15 milliards, 1 milliard d’euros serviront à des “aides directes construites avec les industriels pour permettre sur des projets très précis d’apporter une aide de l’État”.
Le président de la République a également annoncé plusieurs mesures de soutien pour le secteur pharmaceutique français.
Macron a d’abord promis “une simplification de nos procédures” pour “innover plus vite”. “Les autorisations temporaires d’utilisation, les fameuses ATU que connaissent bien les professionnels du secteur, seront réformées de manière historique. Ce sera en place pour le 1er janvier 2021, de telle sorte que nous allons réduire drastiquement les délais”, a assuré le chef d’État. Selon lui, cette mesure permettra de “mettre sur le marché, même de manière temporaire, plus rapidement un médicament qui est très porteur d’innovation.”
Les entreprises du médicament vont également bénéficier de réductions d’impôts. “Nous allons réduire l’effort qui est demandé chaque année aux entreprises du médicament de 300 millions d’euros pour le prochain plan de finances”, a assuré le président.
Par Rim ajangui