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La condamnation pour l’assassinat de Hariri divise la société libanaise

La mort de l’ancien premier ministre libanais en 2005,  a porté un coup sévère au Liban, déchiré par des divisions sectaires et politiques, et dans lequel ses forces politiques étaient largement liées à des pays étrangers.

 Les chefs de l’opposition de l’époque ont accusé la Syrie d’être derrière l’assassinat, mais Damas a nié tout lien avec cet incident.

L’incertitude entourant le verdict du tribunal international chargé de juger l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri continue de grandir. 

C’est le matin du 14 février 2005 que l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri a été tué par l’explosion d’une voiture piégée alors que son convoi passait dans une rue du centre de Beyrouth. Quinze ans et demi plus tard, Bahaa Hariri, un homme d’affaires libanais et fils de Rafik Hariri, a demandé aux Libanais de rester calmes une fois ce verdict révélé. « Nous voulons connaître la vérité sur l’assassinat, mais nous devons protéger le Liban », a-t-il déclaré dans un communiqué officiel, appelant le peuple libanais à rester « calme » et à s’abstenir de « réactions de colère inutiles ». 

Le verdict de ce procès pourrait encore exacerber les divisions qui existent dans le pays depuis la guerre civile de 1975-1990. Le Hezbollah, une organisation soutenue par l’Iran, a nié tout rôle dans l’assassinat de Hariri et a rejeté l’acte d’accusation émis par le tribunal basé aux Pays-Bas. Depuis 2014, la cour juge quatre membres du groupe chiite libanais Hezbollah – Salim Jamil Ayyash, Hassan Habib Merhi, Assad Hassan Sabra et Hussein Hassan Oneissi – pour avoir prétendument conspiré pour commettre l’attaque terroriste qui a tué Hariri et 21 autres personnes.  

Cette cour a reporté la date à laquelle elle devait rendre son jugement au 18 août, suite à la catastrophe de Beyrouth il y a près de deux semaines. Les suspects jugés in absentia sont accusés de conspiration pour commettre l’attentat, au cours duquel Hariri et 21 autres personnes ont été tués, ainsi que de tentative de meurtre sur les 231 blessés. Ce mardi, après avoir été retardée à plusieurs reprises, la Cour rendra son arrêt déclarant l’innocence ou la culpabilité de ces personnes, bien qu’il faille attendre de connaître la peine à laquelle elles seront condamnées, si tel est le cas. 

Bahaa Hariri, qui est revenu sur la scène politique libanaise il y a quelques mois à la suite du mouvement de protestation lancé le 17 octobre, a souligné la nécessité de « débarrasser le pays des corrompus et de la classe politique qui organise la destruction planifiée du Liban », selon les déclarations recueillies par L’Orient-le Jour. Ce crime a été un jalon dans l’histoire du Liban et a eu un grand impact sur la réalité politique du pays. Quinze ans plus tard, ce procès et la profonde crise sanitaire que traverse ce pays ont rouvert de vieilles blessures. 

« L’ancien Premier ministre Saad Hariri se rendra à La Haye pour participer à la session du Tribunal spécial pour le Liban prévue mardi, où le verdict concernant Hariri et ses collègues sera annoncé. Après le verdict, le Premier ministre Hariri fera une déclaration sur la décision », a-t-il déclaré sur Twitter. 

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