La présidente de l’Union nationale de la Femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, a estimé que ce qui a été dit dans le spectacle de Lotfi Abdelli sur Abir Moussi tombe sous le coup de la Loi 58 (Loi organique n°2017-58 du 11 août 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ndlr), car c’est une atteinte à la dignité et à la personne de la politicienne.
Dans une déclaration aux médias Mme Jerbi a souligné
«Ce qui est arrivée à Abir Moussi est l’équivalent d’un crime de violence ! L’UNFT met en garde contre ce genre de crime»,
Elle pense que le one-man-show de Lotfi Abdelli n’encourage pas la femme tunisienne à entrer dans la vie politique et la vie publique. « Chaque fois qu’on veut critiquer une femme, on ne critique pas ce qu’elle a fait, son comportement, ses positions ou ses visions. Son physique est tout le temps la cible de prédilection. Mais, pour ce spectacle, c’est pire puisqu’on est passé à la vulgarité, tout en nommant la personne en question !», a-t-elle estimé.
Radhia Jerbi affirme que « c’est un grave tournant pour les femmes qui sont actives dans la vie politique. « Le débat est certes ouvert. Plusieurs questions et tabous sont abordés, mais ça reste un grave précédent »..