Jeudi soir, à l’heure japonaise, une mini-cérémonie à huis clos marquera symboliquement un cap important : dans un an tout rond, le soleil olympique doit se lever sur Tokyo.
Un an après la date prévue… Mais une question se fait de plus en plus insistante : ces 32es Jeux d’été pourront-ils être organisés ? Cet événement est plus que jamais conditionné à l’évolution de la pandémie mondiale.
Le stade olympique de Tokyo sonnera le creux, jeudi soir. Après avoir songé à passer sous silence le compte-à-rebours, le comité d’organisation (Tocog) s’est résolu à marquer le coup en mettant en place une petite cérémonie symbolique, à un an tout rond de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Mais en tout petit comité, seuls les médias ayant été invités. Toute une série d’activités ont été programmées. Seulement des activités numériques, en réalité, rassemblées derrière le message de la campagne sur la marque #StrongerTogether (Plus forts ensemble), laquelle reconnaît l’importance de l’unité en cette période difficile de pandémie mondiale.
En fin d’année dernière, le Pays du soleil levant était encore dingue de ses Jeux, attendus dans l’archipel depuis 56 ans. Aujourd’hui, chaque sondage témoigne de l’inquiétude de la population. Le dernier en date, réalisé par NHK, la chaîne de télé publique, révèle que 66 % des Japonais interrogés, soit les deux tiers, souhaitent que les Jeux soient encore reportés ou annulés. Il faut toujours se méfier des sondages, rappelle Kevin Bernardi, fondateur du site de réflexion Sport et Société. Mais ils sont à mettre en rapport avec les chiffres du passé. Quand Tokyo a obtenu les Jeux, en 2013, le taux d’adhésion de la population était de 92 %…
Aujourd’hui, il n’existe plus de plan C, le Tocog et le CIO ayant précisé que les JO ne pourront pas être reportés une seconde fois et balayé l’hypothèse d’un huis clos incongru. Ces JO se dérouleront du 23 juillet 2021 au 8 août.
