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Facebook ferme des centaines de comptes, de pages, de groupe créés par l’entreprise tunisienne UReputation pour manipuler l’opinion publique

Facebook a décidé de supprimer 446 pages et de fermer 96 comptes de groupes dirigés par une entreprise tunisienne spécialisée dans le marketing numérique détenue par l’homme d’affaires français Lotfi Belhaj, proche de la Renaissance Brotherhoodu parti Ennahda, et son allié, l’ancien président par intérim, Moncef Marzouki, pour influencer l’opinion publique en Tunisie durant les électeurs tunisiens et ceux de plusieurs pays d’Afrique francophone .

Facebook a déclaré que les pages du groupe avaient induit en erreur un large public, en abordant des sujets attrayants tels que le tourisme et la résistance aux épidémies de la corona, avant de publier une propagande politique ciblée.

Facebook confirme dans un communiqué publié samedi que les pages, qui ciblent 4 millions de militants en ligne, ont violé sa charte contre toute ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et tentent de manipuler les opinions et l’influence politique du public.

L’Agence France-Presse a contacté l’entreprise qui a refusé de répondre à ces accusations.

La décision de Facebook est intervenue après que DFRLab (Digital Forensic Research lab)  a publié à la fin de la semaine dernière, une enquête dans laquelle il a révélé que  » UReputation  » avait créé des pages dans des pays tels que « Morocco Info », « Guinea-Octo », « Revo Africa » ​​et « L’Observateur togolais » et « Le Moronian », entre autres, au motif qu’ils sont des sites d’information, ciblant notamment les journalistes, écrivains, artistes et faiseurs d’opinion en Tunisie et en Afrique, ainsi qu’en France.

L’enquête a révélé que ces sites étaient faux et ne reposaient pas sur une équipe éditoriale indépendante, mais que leur contenu était géré par des travailleurs de  » UReputation  » en Tunisie, et qu’ils diffusaient des informations trompeuses dans les pays ciblés, selon DFRLab (Digital Forensic Research lab)  .

La recherche a démontré la tentative de l’entreprise de manipuler l’opinion publique dans plusieurs pays, de la Côte d’Ivoire aux Comores et du Togo à la Tunisie, à l’occasion des élections présidentielles d’octobre dernier, et avant cela lors des élections de 2014 en faveur d’Ennahda.

DFRLab (Digital Forensic Research lab)  a révélé l’implication de ces pages dans le soutien au candidat perdant à la présidence, Nabil Karoui, mais aussi son rôle dans le soutien au candidat d’Ennahda, Abdel Fattah Moro, ainsi que le vainqueur des élections présidentielles, Kais Saied, et l’autre candidat indépendant, Abdelkrim Zbidi, dans une approche visant à briser les votes Elle a été distraite, ce qui est exactement ce qui s’est passé, et finalement il a permis à Saied de se hisser à la présidence.

L’agence « UReputation » de Tunisie est basée et se propose spécialisée en « intelligence numérique » et « cyber effet » et compte 75 salariés.

Selon des sources, l’agence est dirigée par l’homme d’affaires français Lotfi Belhaj, actif dans les pays africains, notamment dans le secteur des métaux précieux, à travers des sociétés au Canada, en France et en Suisse, dont le capital ne dépasse pas quelques centaines ou milliers de dollars, ce qui fait douter de son implication dans le blanchiment d’argent, ainsi que de promouvoir de nombreuses positions et sites de la Fraternité, tels que le Huffington Post Maghreb, avant sa fermeture, et la voix de la nation, et le Muslim Post, et d’autres sites qui étaient particulièrement célèbres pour avoir défendu les frères suisses d’origine égyptienne, petit-fils du fondateur de la Fraternité, Tarek Ramadan, après L’accusant de harcèlement et de viol.

Des rapports et enquêtes ont confirmé le financement de l’homme d’affaires tunisien pour des campagnes de défense du Ramadan, le recours à des avocats et le paiement de leurs honoraires, ainsi que le recrutement de « black nat » ou « dark nat » pour recueillir des informations

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